Patricia SUESCUM
« L’ETREINTE DU VIDE – JE SUIS LA NUIT » Editions « Rafael de Surtis » 2017
Publié aux Éditions Rafael de Surtis , le recueil l’Étreinte du vide suivi de Je suis la nuit de Patricia SUESCUM ouvre la saison II d’Une promenade en poésie. 64 pages à savourer tranquillement au fond du lit ou à regarder tomber la pluie cet automne. Un recueil de grande qualité réalisé sur papier clairefontaine satiné ivoire 100g. Un ouvrage qui mérite bien une place dans votre bibliothèque.
Feuilletez quelques pages , des phrases surgissent!!! . » Regarde ce point final, c’est le point final. Si petit presque ridicule… » , « La mélancolie coule des jours tranquilles, » La nuit s’est introduite une fois de trop. » . Vous les trouverez dans le recueil. Bonne lecture
Le mal n’est pas extérieur, mais en nous. Il faudrait plusieurs vies pour devenir meilleur.
Je connais l’utopie du partage.
Je sais le mensonge, les intérêts de chacun.
Crever seul, toujours.
L’amour n’est-il qu’un éternel retour à soi ?
La rencontre est fleur d’opium, les paradis n’existent pas.
Pas de rédemption, pas de grandeur, pas de déchéance. Cette vie là seulement.
« L’ETREINTE DU VIDE – JE SUIS LA NUIT » Editions « Rafael de Surtis » 2017.
Je sculpte et façonne ma nuit.
Je goutte tous les parfums, toutes les saveurs d’un vinaigre fermenté.
Et je ne sais de ce que je suis, des chemins que je prendrai et du temps qu’il me reste à contempler l’enfant de l’injustice.
Chaînon manqué, je cherche la rudesse de mon humanité, l’aveuglement des perles collées les unes aux autres. Je cherche l’abandon, la confiance aveugle.
JE cherche comment ne pas souffrir de mourir.
« L’ETREINTE DU VIDE – JE SUIS LA NUIT » Editions « Rafael de Surtis » 2017.
Se libérer de ces visions d’épouvante ;
Se défaire des projections de l’inconscient
Démembrer le scénario macabre ;
Les couteaux s’aiguisent la nuit et la viande est tendre ;
Je palpe du doigt ma peur profonde, pincée entre le derme et l’épiderme.
« L’ETREINTE DU VIDE – JE SUIS LA NUIT » Editions « Rafael de Surtis » 2017 –
C’est la ligne invisible
l’espace de transition
où le fil conducteur
n’a plus raison d’être et
gangrène le plan
où le vide s’infiltre partout
et sans raison
un mal de poitrine
sans remède chimique
et sur la voix et tout autour
L’émotion est un luxe
que pleure le non-vivant
Patricia Suescum, texte inédit, septembre 2017
« Chère âme : si tu me disais, ne cherche plus, ange aimé, ne bois plus, ne permets pas qu’on te trompe, si tu me disais, comme tu me l’as dit : l’horizon atroce s’est trompé de nom. Ce n’était pas toi qui attendais un bateau fantôme. Abandonne ce quai plein de chiens affamés. Provoque immédiatement un espace musical où laisser tes nudités. Ma chère âme, si tu existais, si tu me disais, si tu venais, si tu me sauvais. »
Alejandra Pizarnik, Journal, 1962
Une promenade en poésie saison 2
Pluton-magazine/2017/Patricia Suescum
L’ETREINTE DU VIDE, suivi de JE SUIS LA NUIT de Patricia Suescum
12 x 19 cm, 64 pages, broché, EAN : 9782846722234 Prix public : 15 euros hors frais de port