Salon du livre de La Brède: une 3 ème Édition et des nouveautés.
Le 14 et 15 octobre, au château de La Brède (Aquitaine), se tenait la troisième édition du Salon du livre de La Brède, sous l’égide de Philippe Estrade et Sylvie Dufranc. Un salon qui attire de plus en plus de lecteurs et qui commence à se tailler une bonne place dans le paysage littéraire bordelais.
Atelier Origami jeunesse
Stand livre jeunesse
Une soixantaine d’écrivains en dédicace étaient présents pour cette troisième édition dont le thème « Métissage : altérité littéraire » se déclinait à travers plusieurs temps forts : tables rondes, cafés littéraires ou encore tête-à-tête.
Quelques nouveautés cette année avec des ateliers jeunesse et une animation origami. L’animation Slam, déjà présente lors de la deuxième édition, faisait son grand retour sous un chapiteau monté pour l’occasion. Sous chapiteau aussi dans un cadre champêtre, le café littéraire, ponctué des interventions des auteurs.
À l’intérieur des chais, la librairie Georges, partenaire du salon, avait fait venir les livres de nombreux auteurs. Comme à l’accoutumée, les auteurs de la région présentaient leurs œuvres aux lecteurs venus discuter et échanger sur leur travail.
Dominique Deblaine, auteure et professeure guadeloupéenne installée dans la région et marraine de l’édition 2016, présentait La rumeur des rives, son nouveau roman, mais animait aussi un panel d’écrivains antillais pour une conférence sur le thème de l’identité. Alexandre Tellim, auteur martiniquais et connu pour sa saga Trempage Kréyol , est arrivé de Paris, Marie-Andrée Ciprut est venue de Suisse pour présenter son ouvrage Un racisme en noir et blanc, Madame Julienne Salvat, bordelaise d’adoption, présentait son nouveau recueil de poésie Odeur Cafrines, et Dominique Lancastre, auteur guadeloupéen de La véranda et Une Femme Chambardée, était également présent. Débat animé sur le thème de l’identité à travers les œuvres présentées mais aussi les recherches. La conférence se termina par un échange avec le public, très heureux de découvrir ces plumes originaires des îles.
« L’identité est en perpétuel mouvement en fonction de notre expérience et de notre environnement. Par l’écriture, je tente d’identifier des instants de familles, de communautés, des relations humaines tout simplement » (A.Tellim)
À noter la prestation remarquable de l’écrivaine iranienne, Chardott Djavann, femme libre et de conviction, qui a choisi la littérature pour dénoncer le régime iranien et la condition des femmes dans l’idéologie islamiste, et qui a tenu un très intéressant discours sur le livre et sa vérité. Car, après tout, un livre reste un livre, comme elle le faisait remarquer. Alexandre de Montesquieu la recevait en tête-à-tête dans le cadre du café littéraire. Chahdortt Djavann, romancière et essayiste, est, quant à elle, l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, notamment Bas les voiles ! (Gallimard, 2003), La muette (Flammarion, 2008), Je ne suis pas celle que je suis (Flammarion, 2011), La dernière séance (Fayard, 2013), Big Daddy (Grasset, 2015), et Les putes voilées n’iront pas jamais au paradis ! (Grasset, 2016).
L’animation Slam a mis à l’honneur les jeunes poètes en herbe. Et c’est devant une foule très attentive aux mots que le slameur Capitaine Alexandre s’est produit accompagné par des musiciens. Moment agréable et très apprécié qui clôtura la première journée de ce salon.
Animation slam
Le dimanche, les auteurs recevaient les lecteurs à partir de 10h et les animations continuèrent jusqu’à la remise du Prix de littérature jeunesse. Pour les habitués du salon, c’est le dimanche que les lecteurs se déplacent le plus. La municipalité de La Brède continue de gagner son pari et donne rendez-vous d’ores et déjà pour sa 4ème édition, en 2018.
Pluton-Magazine/2017
Gabriel Okoundji- Sylvie Dufranc-Philippe Estrade-Michel Dufranc-Chardott javann
Secrétaire de rédaction: Colette FOURNIER
Reportage photo Facebook Pluton-Magazine