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Par Philippe ESTRADE Auteur-Conférencier
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Histoire
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Tout au long du 18e siècle, les hommes des Lumières, philosophes, écrivains mais aussi scientifiques, ont développé un courant de pensée majeur et anticonformiste, une forme de contestation affichée et courageuse de l’Ancien Régime. La misère de la paysannerie, plutôt passive jusqu’alors, mise à part quelques soubresauts vite réprimés, a éclairé toutes les grandes signatures du siècle, Rousseau et Voltaire en particulier, qui se sont émus des injustices et de la condition misérable des campagnes profondes. Jusqu’alors, on parlait de révoltes ou de jacqueries, une expression qui vient précisément du prénom Jacques. La forte présence religieuse dans les familles pieuses et soumises aux clergés locaux dans la ruralité, les routes de Saint-Jacques de Compostelle, le saint majeur, autant de raisons pour que chaque famille ait un garçon portant le prénom de Jacques, alors impliqué au cœur de l’agitation sociale des pauvres gens depuis la grande révolte de 1358. Avec la prise de conscience du peuple de hisser au plus haut niveau l’expression de son dénuement et de sa détresse, les conditions de la Révolution étaient réunies, le plus grand bouleversement de notre Histoire qui fera chavirer quinze siècles de monarchie et marquera toute l’Europe et bien au-delà.
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LE SIÈCLE DES LUMIÈRES ÉVEILLA DE NOUVELLES IDÉES GÉNÉREUSES
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Même la raison qui fut placée au cœur des nouvelles exigences scientifiques devait impulser le progrès et le bonheur de l’humanité. Avec L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, Du contrat Social de Jean-Jacques Rousseau, qui souligna la nécessité de donner au peuple un vrai pouvoir, les critiques à peine voilées de l’absolutisme et des privilèges par Voltaire, et De l’esprit des lois, l’œuvre majeure de Montesquieu qui plus tard éclairera tous les constitutionnalistes et démocrates du monde entier, les philosophes audacieux et éclairés ont sans cesse lutté contre tous les abus, l’injustice et l’arbitraire monarchique. Jusqu’aux confins de l’Europe, ces grandes plumes ont influencé certains monarques, qualifiés de « despotes éclairés », comme la grande Catherine II de Russie.
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LOUIS XVI DANS LA TOURMENTE RÉVOLUTIONNAIRE
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Il ne jouit pas d’une réputation très élogieuse mais il fut, contrairement à l’image véhiculée par les livres d’histoire de notre enfance, beaucoup plus lumineux et éclairé que ne le dit la chronique républicaine. Il fut emporté par la tourmente révolutionnaire comme l’eurent probablement été n’importe quels souverains pris par le tourbillon imprévisible des évènements. Le roi de France, dont il ne faut pas par ailleurs occulter la timidité pathologique et parfois aussi la difficulté à maintenir une décision, était bon de l’avis de tous, intelligent, bourré d’esprit et même moderne pour son temps. Il fut même un souverain tolérant, car c’est bien lui qui a aboli la torture et accordé l’état civil aux protestants et aux juifs jusqu’alors fort malmenés.
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Turgot et Necker, deux grands serviteurs de la nation
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Audacieux et courageux, voire même opposé au conformisme fiscal, Turgot, contrôleur général des finances, s’efforça dès le début du règne de Louis XVI de réaliser des économies sensibles et plaida pour une plus grande égalité fiscale. Turgot avait compris le malaise qui grondait avant tout le monde et semblait anticiper la réforme avec justement le soutien du roi. Mais l’impopularité dont il fut victime auprès de la noblesse et du haut clergé aboutit à son départ en 1776. Necker, son successeur, dut recourir à l’emprunt, aggravant ainsi l’état déjà périlleux des finances royales. Remercié puis rappelé aux affaires en 1788 pour tenter d’éviter la banqueroute, il fut à nouveau chassé le 11 juillet 1789, ce qui déclencha un mouvement de révolte et de barricades à Paris, conduisant tout droit à la prise de la Bastille trois jours plus tard. Aimé du peuple, Necker apparut aussi comme un serviteur social en créant pour les misérables des établissements de mendicité et de charité, des hôpitaux et des hospices. Dirigé par sa femme, un établissement ouvert aux plus pauvres fut bâti, l’actuel hôpital Necker.
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ENTRE AÔUT ET NOVEMBRE 1789, TREIZE SIÈCLES DE MONARCHIE S’ECROULÈRENT
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Face à l’immense crise financière et l’agitation perceptible, Louis XVI décida de réunir les États-Généraux au début de mai 1789, rassemblant les représentants des trois ordres, noblesse, clergé et tiers-état. Depuis les débuts de la féodalité, peu de choses avaient changé. La noblesse faisait la guerre, le clergé priait pour les âmes et le tiers-état labourait les champs. Dans les cahiers de doléances, le peuple remit en cause les privilèges écrasants, l’injustice généralisée et réclama une vraie justice sociale. La colère s’amplifia après que deux années de mauvaises récoltes en 1787 et 1788 eurent amplifié les conditions miséreuses des paysans.
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La Constituante abattit les privilèges et symboles de l’Ancien Régime
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En réunissant les États-Généraux, Louis XVI impulsa la Révolution malgré lui. C’est en effet à Versailles, dans la salle des Menus Plaisirs à deux pas du château, que la Révolution se fit par les débats et les textes. La colère du peuple et la prise de la Bastille, en juillet, apparurent en effet presque comme des anecdotes, car l’essentiel fut déjà âprement lancé et débattu. La Révolution était donc bien en route. Le tiers état s’affirma apte à créer une nouvelle constitution et se déclara assemblée nationale le 17 juin 1789. Se heurtant au vote par ordre le 20 juin, ces mêmes représentants se virent refuser l’accès de la salle des Menus Plaisirs par les gardes royaux. Repliés dans la salle du Jeu de paume, ils firent le serment de ne se quitter que quand une nouvelle constitution serait offerte au peuple et à la France. Brillant orateur du début du mouvement révolutionnaire, Mirabeau, enfermé dans la salle du Jeu de paume, déclara « Allez dire à vos maîtres que nous sommes là par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ! » Deux textes majeurs de l’Assemblée constituante, qui naquit le 9 juillet 1789, vont porter un coup fatal à la monarchie dès le mois août 1789. De terribles nouvelles s’abattirent sur Louis XVI. En premier lieu, le 4 août 1789, l’Abolition des privilèges issus de la féodalité vit le jour puis trois semaines plus tard, le 26 août, le texte majeur de la Révolution, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, abattit définitivement les principes de l’Ancien Régime. Pour la monarchie installée depuis les Carolingiens, cette première expérience de monarchie constitutionnelle fut un séisme politique étourdissant. Enfin, en nationalisant les biens du clergé le 2 novembre, l’Assemblée constituante qui rassemblait pour l’essentiel le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif alors que le roi ne disposait que d’un droit de véto, terrassa le dernier symbole de la monarchie agonisante. Louis XVI comprit que tout lui échappait et que ce bouleversement à marche forcée, ce raz-de-marée allait tout emporter, ce qui fut réalisé en à peine trois mois, du 4 août 1789 au 2 novembre de la même année par cette Assemblée constituante formée de deux groupes majeurs, plus de 800 Patriotes favorables à la Révolution et 100 Monarchiens proches du roi.
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La fuite de la famille royale, un tournant de la Révolution
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Fersen, l’amant de Marie-Antoinette, soumit au roi un plan d’évasion des Tuileries, initié le 20 juin 1791. Déguisé en valet, le roi fut tout de même reconnu à Sainte-Menehould par Drouet, le maître des postes, qui le laissa filer avant de le rejoindre à Varennes et enfin le retenir. Le roi n’atteindra pas Montmédy, pourtant situé seulement à une cinquantaine de kilomètres, où l’attendaient des émigrés nobles pour l’encadrer et le soustraire du pays. Louis XVI de retour sur Paris atteignit les Tuileries en fin de journée le 25 juin, accompagné par les partisans de l’abolition de la monarchie qui vociférèrent autour de la voiture royale. Cet épisode fut un tournant capital dans le feuilleton révolutionnaire, car le fil de la confiance rompit à partir de 1791.
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L’ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE OUVRIT LA VOIE À LA RÉPUBLIQUE ET AU PROCÈS DE LOUIS XVI
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En octobre 1791 l’Assemblée législative succéda à l’Assemblée constituante. Très vite, les intérêts totalement opposés du roi et des républicains conduiront la France vers la proclamation de la République. Partagée entre les partisans de la monarchie constitutionnelle, les Feuillants au nombre de 264 députés, les partisans du passage à la République, Girondins et Jacobins au nombre de 136 députés et enfin une masse de députés sans avis tranché, 345 exactement, l’Assemblée législative s’orienta vers un échec prévisible aboutissant à la proclamation de la République.
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Redoutable été 1792 où tout bascula pour la famille royale
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À partir d’avril 1792, la France révolutionnaire entra en guerre contre l’Autriche et la Prusse. Les monarchies européennes se méfièrent de cette France qui eut pu exporter sa révolution et mettre en péril des grandes familles régnantes en Europe. Brunswick, chef de l’armée prussienne, mit le feu aux poudres dans un manifeste adressé au peuple de Paris, émanant semble-t-il plutôt des émigrés hostiles aux révolutionnaires, exigeant de ne pas s’en prendre au roi, ni le menacer, sous peine de représailles sévères. Il n’en fallut pas plus aux Sans-culottes, désormais habitués à prendre les armes, que leur colère entraîna à attaquer les Tuileries le 10 août 1792. À l’issue de cet épisode, l’incarcération de la famille royale à la prison du Temple apparut comme une nécessité pour l’ordre révolutionnaire et l’intérêt national. Lors de cet évènement, ce furent environ 20 000 émeutiers qui partirent à l’assaut des Tuileries, protégées par des nobles et 2000 gardes suisses, tous sauvagement massacrés. Des fédérés de plusieurs régions françaises rejoignirent les Sans-culottes dont les marseillais, très nombreux, qui chantèrent le Chant de l’armée du Rhin composé quelques semaines plus tôt par un certain Rouget de Lisle, et qui devint la Marseillaise…
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La République entre terreur et dictature révolutionnaire
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Danton annonça une politique plus radicale et l’instauration de ce qui deviendra la Terreur afin de consolider définitivement les acquis républicains et tuer dans l’œuf les menaces royalistes et conservatrices. Face à l’avancée des troupes prussiennes et aux massacres révolutionnaires dans l’ensemble du territoire, la panique s’empara de la Convention nationale qui décida d’instaurer la République, la première de notre histoire, le 21 septembre 1792, et de facto abolit la monarchie.
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Louis XVI esseulé face à un procès manipulé et à charge
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Dès lors, le sort du roi est scellé. Le roi accusé de conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l’État, sa mort fut votée à une étroite majorité, notamment par le duc d’Orléans, père du futur roi des Français sous le nom de Louis-Philippe. À charge et orienté, ce procès se déroula entre décembre 1792 et janvier 1793. Louis XVI a payé au prix fort le mépris du peuple par ses prédécesseurs, Louis XIV et Louis XV tout particulièrement. Si un Bourbon ne méritait pas de monter sur l’échafaud, c’était bien Louis XVI, un roi éclairé et réformiste, hélas emporté par la tornade révolutionnaire. Peu de temps avant son exécution, le 21 janvier 1793, « Louis Capet », féru de géographie, demanda des nouvelles de La Pérouse, le grand explorateur qui n’avait plus donné signe de vie depuis 1788. Courageux et digne jusqu’au bout, Louis XVI accepta donc son destin et mourut avec grandeur et pudeur.
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LE DIRECTOIRE PUIS LE CONSULAT POUR METTRE UN TERME À LA FOLIE MEURTRIÈRE DE LA RÉVOLUTION
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Présenté devant l’Assemblée qui prit le nom de Convention, le calendrier républicain vit le jour le 22 septembre 1792. Marqué par une déchristianisation outrancière, les saints étant remplacés par une sémantique orientée vers la nature, les journées divisées en dix heures et les mois regroupés désormais en saisons.
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Chouannerie et massacres vendéen
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La Chouannerie, mouvement insurrectionnel qui naquit dans l’ouest de la France, en Normandie, en Bretagne ou en Anjou, s’illustra dans la défense des petits prêtres de la campagne réfractaire et le refus des hommes d’être enrôlés d’autorité dans les armées révolutionnaires. Différent dans ses aspirations, le mouvement vendéen, lui, s’opposa à la Révolution en constituant une véritable armée royale marquée par sa forte tonalité catholique. Les Vendéens, ennemis déclarés par la Convention, eurent à subir un véritable massacre de type génocidaire qui conduirait probablement aujourd’hui les républicains responsables devant un tribunal pour crime contre l’humanité. Mais il n’y eut pas que les vendéens, c’est l’ensemble du peuple qui eut à subir la violence et la brutalité politique de la République. Entre 1793 et 1794, la Terreur installée en régime politique frappa fort la Vendée. Le général Turreau et ses armées massacrèrent les vendéens, firent de la région « un cimetière national » et affichèrent fièrement leur trophée. Victimes écorchées pour tanner leurs peaux destinées à un usage vestimentaire, corps fondus pour récupérer la graisse affectée aux essieux des charrettes, « mariages républicains » lors lesquels des couples vivants et attachés furent jetés dans les rivières, camps et prisons à ciel ouvert, véritables mouroirs et « antichambres de la mort » selon la chronique révolutionnaire, rien n’aura été épargné aux vendéens.
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Le Comité de Salut Public s’engagea dans une terreur sanglante
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Conduits par Marat, les Montagnards illustraient la tendance extrémiste de la Convention. Beaucoup plus modérés désormais, les Girondins furent menacés ou condamnés et durent fuir pour éviter la prison et la guillotine. L’assassinat de Marat, notamment, renforça cette soif de réduire par la force les ennemis de la Révolution. Le reine Marie-Antoinette prit le chemin de la guillotine le 16 octobre 1793, à l’issue d’un procès manipulé, une farce révolutionnaire qui lui coûta toutefois la vie. Un grand nombre de notables de province, de nombreux aristocrates, les membres de la bourgeoisie et tout simplement les prêtres sont systématiquement voués à la guillotine. Robespierre, Saint-Just ou Carnot se radicalisent et le courant un peu plus modéré des Montagnards est éradiqué avec l’exécution de Desmoulins et Danton en avril 1794. « La Grande Terreur » frappa partout mais la folie meurtrière révolutionnaire se retourna vite contre ses auteurs au mois de juillet 1794. Cette terrible période d’assassinats politiques s’acheva par l’exécution de Robespierre et d’une centaine de personnes impliquées dans ce vertige de la mort et de la barbarie révolutionnaire.
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L’agonie de la République
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Abattus et lassés par tant de sang répandu au nom de la République, les membres de la Convention, craignant pour leur vie, mirent fin à la terrible « Terreur » et à la dictature du Comité de Salut Public. La situation militaire s’orienta vers de nombreux succès des armées révolutionnaires qui atteignirent les portes de Mayence en Allemagne ou encore les Provinces-Unies situées dans les actuels Pays-Bas. Des mesures vinrent enfin à être prises en faveur de la liberté de culte puis la Convention de la République, épuisée, céda la place au Directoire, un système exécutif que se partagèrent cinq membres alors que la compétence législative appartint au Conseil des Anciens et des Cinq-Cents. Les idéaux démocratiques ne figuraient plus vraiment dans l’air du temps durant cette période marquée par des coups d’État, jusqu’à celui de Bonaparte le 18 brumaire de l’an VIII ou le 9 novembre 1799.
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Babeuf, premier communiste de l’histoire
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Il fut l’auteur d’un manifeste d’abolition de la propriété dans les premières heures de la Révolution puis à la tête de la conjuration des Égaux, en 1796. Ses partisans voulurent renverser le Directoire et aboutir à une collectivisation des terres et de toutes les capacités de production du pays. Carnot, l’un des chefs du Directoire, fit arrêter les principaux leaders babouvistes dont Babeuf en personne, guillotiné à son tour.
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Bonaparte mit un terme à la dérive du pays, grâce à sa prodigieuse image et au soutien à la fois des royalistes et des républicains
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Il se fit d’abord remarquer par ses campagnes militaires et son soutien au mouvement révolutionnaire, au point de mater une insurrection royaliste, avant d’être promu à la tête de l’armée d’Italie. Bonaparte incarna aussi la campagne d’Égypte dont la finalité consista à couper la route des Indes à l’Angleterre, l’ennemie historique et héréditaire. Dès l’été 1799, Bonaparte rentra en France et y imposa le Consulat en novembre 1799, favorisé par la faiblesse et la corruption du Directoire mais aussi par sa prodigieuse image. Il fit la quasi-unanimité entre les royalistes et les républicains, les uns et les autres aspirant à un nouvel ordre et à la fin du chaos. Les royalistes virent en lui le retour de l’autorité et de l’ordre et les républicains saluèrent aussi ses acquis révolutionnaires. Il prit tout de même le soin de faire exécuter le duc d’Enghien, héritier potentiel du trône, ce qui rassura le courant républicain. Le Consulat signa ainsi la fin de la première République et de la Révolution française. Un immense travail de redressement de la France, impulsé par des institutions nouvelles et ambitieuses, accéléra la modernisation du pays ; la Banque de France, le Code civil, le Conseil d’État ou encore les préfets en sont les aspects les plus significatifs. À partir du 2 décembre 1802, Napoléon Bonaparte, Premier consul, devint Consul à vie et engagea la France, dès 1804, dans la grande aventure de l’Empire.
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Les révolutionnaires se transforment toujours en tyrans
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Robespierre, Marat, Danton, Saint-Just ou encore Turreau manifestèrent une fierté affichée face aux massacres des antirévolutionnaires ou tout simplement des citoyens peu ou moyennement motivés pour servir les tyrans, partout dans le pays mais surtout en Vendée. La liste des têtes pensantes de la Révolution française qui ont basculé dans l’horreur est longue. La plupart d’entre eux serait en effet aujourd’hui poursuivie pour génocide ou crimes contre l’humanité. La barbarie, la férocité et l’inhumanité appliquées de manière chirurgicale pour éradiquer le peuple récalcitrant en furent la parfaite illustration. Face aux crimes de la Terreur révolutionnaire qui atteignit son apogée entre 1793 et 1794, le régime monarchique de Louis XVI apparaît bien plus doux et tolérant. Curieux et incorrigible sapiens qui sous des principes parfaitement justifiés de recherche du bien social et de justice renversent des systèmes pour les remplacer par des régimes toujours plus redoutables, sanguinaires et meurtriers. Les révolutions de notre histoire moderne, d’où qu’elles viennent, l’ont toujours démontré. Les chefs révolutionnaires, avides de conserver le pouvoir, leur pouvoir, imposent toujours une dictature et se transforment toujours en tyrans…
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Philippe Estrade.
Pluton-Magazine/2019