ENTRE LES LIGNES-E1- : L’impossible retour d’Amélie Nothomb.

Par Dominique LANCASTRE

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Kyoto et Tokyo en une dizaine de jours, 158 pages gonflées. Dix jours épuisants pour le lecteur qui se demande s’il n’est pas en train de lire une brochure pour un séjour rapide au Japon. C’est vraiment dommage, car aller à Marrakech et à Tanger ne veut pas dire que l’on connait le Maroc, pas plus que parcourir rapidement Kyoto et Tokyo signifie qu’on a saisi l’âme du Japon, quand bien même, on aurait vécu un certain temps dans ce pays.

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L’autrice revient sur des souvenirs avec son père lorsqu’elle vivait au Japon. Des souvenirs chargés d’émotions qui font remonter des larmes… Un peu trop d’ailleurs.  Des scènes assez inattendues où son amie photographe et allergique à la poussière devient euphorique devant des temples. Des situations un peu loufoques comme cette crise hystérique quand elle pense avoir perdu le ticket de train pour se rendre à Tokyo. On se demande quand on connait bien le Japon, qu’est-ce donc que tout cela. Ne serait-ce pas un peu trop de clichés en 158 pages.

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C’est un roman simple qui se lit en quelques heures où l’introspection tient une place importante, le seul intérêt pour les fans de l’autrice. On apprend que même en voyage, l’autrice se réveille pour écrire. Elle nous parle de son père, de son rapport avec la langue, de ses débuts avec Stupeur et tremblement tout en balançant ici et là des visites touristiques à Kyoto et à Tokyo. Il ne fait aucun doute, l’autrice aime le Japon, mais je ne suis pas certain que sa vision de ce pays soit juste. En tout cas pas, ce n’est pas le Japon que je connais.

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Au fur et à mesure que l’on progresse dans la lecture, le lecteur se demande bien où elle veut en venir et en refermant ce court roman, le lecteur ne sait toujours pas quoi retenir de ce roman. D’un point de vue introspection, c’est bien réussi, mais à force d’introspection, on finit par se lasser. Le reste, on peut le trouver dans les brochures qui décrivent le Japon, Kanpai par exemple.

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Le retour en France et le choc en traversant Drancy depuis l’aéroport Charles de Gaulle fait un peu sourire, car c’est un constat assez fréquent que font les grands voyageurs qui reviennent en France après un séjour dépaysant, surtout en Asie.

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En résumé, pour un lecteur qui connait bien le Japon, ce roman ne présente aucun intérêt. C’est même très fatigant par moment même si l’autrice ajoute des pointes d’humour ici et là. Revenir sur son lieu d’enfance est toujours difficile, mais c’est un thème assez commun.

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« Tout retour est impossible l’amour le plus absolu n’en donne pas la clef » .En espérant que vous, cher lecteur, vous trouverez la clef.

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L’impossible retour. Amélie Nothomb.  Albin Michel. 18, 90 euros.

Dominique LANCASTRE

Pluton Magazine. Entre les lignes 2024

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