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Annie Deveaux Berthelot est née en 1947 au Mans. Après une enfance souvent tragique, elle réussit à faire des études de biologie et à exercer la profession de biologiste. Depuis, elle est revenue à ses premières amours, la peinture et le dessin. Ayant toujours aimé la poésie, elle fut bouleversée dès qu’elle lut celle de Robert Notenboom, écrit-elle. Une poésie souvent brève avec des mots simples mais d’une telle intensité émotionnelle, d’une telle sincérité.
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L’autre c’est pour le rêve
J’ai commandé deux cafés
Etonné le garçon m’a regardée
L’autre
C’est pour le rêve
Lui dis-je
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« Je crois que j’attendais depuis longtemps ce genre de poésie. Une poésie moderne et pour moi, il fut impératif d’en connaître l’auteur. J’avais une étrange sensation. Cette poésie me correspondait. Notre rencontre aboutit à une amitié profonde, fondée sur une même conception d’un art pur et minimaliste ».
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Je n’étais plus seule
Le téléphone reposé
Je n’étais plus seule
Soudain j’ai entendu les oiseaux chanter
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Elle devait aussi donner une nouvelle orientation à sa vie, car « je décidai d’écrire et d’inscrire mon œuvre dans les pas de celui qui pour moi est l’un de nos plus grands poètes. Après avoir illustré Fable et Contre-Fables qui figurent dans Flashes sur une vie sans importance, je participai sur son invitation au Temps d’un Sein Nu entre deux chemises. Nous avons aussi écrit un roman à quatre mains, CANAL 14 » .
Robert Notenboom est né à Paris en 1931 d’une mère allemande et d’un père néerlandais. Après avoir vécu sur l’île de Groix, il réside actuellement à Douai. Outre ses nombreux recueils, il est l’auteur de Langue Française et Poésie en 2012, des Flashes sur une vie sans importance ainsi que des Dialogues de Béotie en 2017 et du Voyage en Aplostan, 2019.
La même année, il publie en langue anglaise Quatrains and other poems. Dans sa correspondance avec Robert Notenboom, Serge Wellens écrivait » Je découvre une écriture simple et lumineuse. J’aime cette transparence, cette absence d’emphase, cette liberté de chacun de vos poèmes qu’il faut lire à haute voix pour en ressentir toute la charge émotionnelle ». « la simplicité n’est pas un but dans l’art mais on arrive à la simplicité malgré soi en s’approchant du sens réel des choses », disait Constantin Brancusi, un des plus grands sculpteurs du siècle dernier. La poésie de Robert Notenboom pour qui « tout mot qui n’est pas indispensable est nuisible », relève précisément de cette simplicité essentielle.
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Propos recueillis par Dominique Lancastre
Informations
Annie Deveaux Berthelot: On a oublié de m’aimer
ISBN 979-10-377-0917-2- Lys Bleu Editions– 93 pages-Prix 15euros