« Bòdlanmou pa lwen » est une pièce mise en scène par Franck Salin dit Frankito, à partir du 7 avril à l’Auguste Théâtre, à Paris. Elle a été récompensée au concours d’écriture théâtrale Textes en Paroles et Etc Caraïbe et fut, en 2007, le premier texte en langue créole présenté à la Comédie-Française.
Franck Salin a accepté de répondre aux questions de Pluton-Magazine.
Comment est venue l’idée d’écrire cette pièce?
Parlez- nous un peu de la distribution ?
Quelle est la place du théâtre antillais en France ?
Le théâtre antillais est très peu visible en France hexagonale, mais il a du mal à exister en Guadeloupe et en Martinique aussi. Il faudrait que davantage de créations trouvent des lieux et surtout les moyens de voir le jour, que dans l’Hexagone des voix différentes puissent se faire entendre et qu’aux Antilles, la politique de soutien aux arts vivants se renforce. Mais les auteurs ont aussi leur part de responsabilité dans le développement de ce théâtre. Il faudrait créer plus d’œuvres originales pour alimenter les compagnies qui veulent faire vivre le théâtre antillais et la culture qu’il véhicule.
Y a-t-il un message que vous voulez faire passer à travers cette pièce ?
Message… C’est un bien grand mot ! Si message il y a, c’est qu’il faudrait apprendre à s’écouter pour se comprendre et, peut-être, réussir, en dépit de nos différences et de nos défauts, à construire ensemble.
On dit souvent que le théâtre antillais est tourné vers le burlesque. Qu’en pensez-vous ?
La majorité des pièces qui voient le jour et rencontrent un public sont comiques, effectivement. Le théâtre comique est la tradition théâtrale la plus développée aux Antilles. Et beaucoup de personnes, quand elles sortent de chez elles pour aller au théâtre, veulent se détendre et rigoler. Ce que je comprends parfaitement. Cependant, le théâtre peut offrir une palette de sentiments et d’émotions beaucoup plus large. Je crois qu’il y a de la place pour plusieurs formes théâtrales et donner le choix aux spectateurs. Mais au final, c’est le public qui tranche.
La pièce est jouée à Paris, avez-vous l’intention de vous produire ailleurs et dans quelles villes?
Pour l’heure, la pièce a été programmée par « Tropiques-Atrium », la scène nationale de la Martinique, les 2 et 4 juin. Plusieurs propositions viennent de nous parvenir de la Guadeloupe. Nous espérons qu’elles se concrétiseront. Nous nous produirons partout où le spectacle sera demandé.
Secrétariat de rédaction Colette FOURNIER
Crédit photos DORLIS
Adresse et Réservations:
A l’affiche à l’Auguste Théâtre , les 7, 8, 9 15 et 16 avril (à 20h30 les vendredis et les samedis et à 16h30 les dimanches).
Bòdlanmou pa lwen, les 7, 8, 9, 15 et 16 avril à L’Auguste Théâtre (6 impasse Lamier, 75011 Paris. (Métro : Philippe Auguste – ligne 2).
Réservations :
Tel : 0143672047 – Email : – augustetheatre@gmail.com – Site: http://augustetheatre.com/b-ograve-dlanmou-pa-lwen
Résumé: Sur scène, Gérard et Léna, un homme et une femme qui s’observent, se désirent, se rapprochent et s’aiment éperdument, jusqu’à ce que la flamme de leur passion vacille… « Bòdlanmou pa lwen » (Bientôt, l’amour…) est un long poème à deux voix, l’histoire d’un amour volcanique, qui mêle les mots, la musique et la danse. C’est un regard sur le couple, sur la difficulté de dialoguer et construire ensemble. Un thème universel, ancré dans une culture et une langue créoles flamboyantes!