Prolégomènes
L’histoire des relations interhumaines et par-delà, celle des relations interétatiques, a été et reste principalement une histoire de rencontres, d’échanges et de partages. Rares sont les peuples qui ont vécu et continuent de vivre en totale autarcie sans ce souffle majeur qu’apporte l’ouverture aux autres. Cette ouverture aux autres, donc à la différence (entendue comme l’altérité), a toujours été un facteur d’élargissement, d’enrichissement des manières de voir, d’appréhender le monde, d’échanger des biens et des cultures. Ses formes et ses moyens de mise en place sont multiples. S’il est vrai que c’est principalement entre les communautés, les cités, les régions ou pays voisins que se font ces brassages, il n’en demeure pas moins vrai que ceci est également vérifiable entre les pays plus ou moins éloignés les uns des autres. Un regard objectif sur l’Antiquité, la Préhistoire, le Moyen-âge, les Temps modernes et postmodernes, nous renseigne sur le fait que c’est rarement de façon volontaire que s’opèrent les grands mouvements de populations. Les guerres, les catastrophes naturelles, les famines, voire les épidémies sont de tous temps les facteurs majeurs des migrations des peuples. Ceux-ci quittent leurs terres, leurs souvenirs, leurs biens, leurs références culturelles et cultuelles à la quête ou à la conquête de nouveaux espaces, de nouveaux lieux, de nouvelles terres de réalisation d’un projet de vie plus ou moins certain.
Guerre de prédation ou guerre de libération ?
Ces dernières années, un nouveau facteur d’immigration massive est apparu dans notre monde postmoderne. En effet, sous le fallacieux prétexte d’instaurer la démocratie ou encore de combattre les régimes dictatoriaux, certaines grandes puissances occidentales engagent des guerres de prédation de matières premières dites stratégiques : le pétrole, l’uranium, le coltan, le gaz naturel, la bauxite, le nickel, l’étain, le cobalt, le mercure, l’or, le diamant, etc., partout où besoin est. Ces guerres créent de nombreux ravages sur le plan humain avec des milliers, voire des millions de morts et réduisent des villes entières en amas de ferrailles et de bris de béton. Ces nouvelles guerres larvées obligent les populations des pays regorgeant de ces matières premières à prendre le chemin de l’exil. C’est l’hypothèse de la guerre d’Irak, de la Lybie, de la république démocratique du Congo et de la Syrie (voir les reportages de la chaîne de télévision France 2, disponibles sur Youtube : « La vraie raison de la guerre en Syrie et en Irak », publié le 27 août 2016 par Karim Bernabia et « Les vraies raisons de l’assassinat du guide lybien », publié par Abdel Maoujoud, le 18 janvier 2014).
Ces guerres ont déversé des millions de réfugiés à travers le monde et principalement en Allemagne ; qui accueille à elle seule plus d’un million de réfugiés syriens. Rarement dans l’histoire des migrations humaines, on n’a vu autant de mouvements de peuples dans un temps si restreint
Quel choix entre mourir d’espoir ou mourir de désespoir ?
En Afrique, depuis près d’une vingtaine d’années, de nouvelles causes de déplacements massifs et continus de populations sont venues s’ajouter aux causes anciennes et occasionnent également le départ en nombre des jeunes de leurs villages, de leurs villes, vers l’Occident : il s’agit de l’immigration économique d’après la terminologie occidentale. Au vrai, c’est de l’immigration pour cause de haute urgence de survie. En d’autres termes, le chômage généralisé des jeunes diplômés et non diplômés des collèges et universités, la mal gouvernance, voire la non-gouvernance des pays subsahariens, la misère quotidienne, si ce n’est la galère, entendue ici comme l’inexistence de tout choix, la prépondérance des maladies, la non-assistance aux accidentés de la vie par l’État, l’inexistence des structures sanitaires de qualité, ne laissent aucun espoir de mener une vie humaine digne, et contraignent, ce faisant, la jeunesse entière, si ce n’est la majorité de la population, malgré tous les risques encourus, à choisir le chemin de l’aventure en Occident. Ce phénomène revêt une plus grande acuité dans les anciennes colonies françaises, et notamment celles d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest. Elles font partie de ce qu’on appelle le pré carré français ou la France-Afrique. Font partie de ce cercle, le Gabon, le Cameroun, le Congo Brazzaville, la République Démocratique du Congo, le Tchad, la Centrafrique, le Togo, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire, le Mali, le Sénégal, etc. Dans ces pays, le chômage est la règle et le travail l’exception. L’alternance par voie démocratique est rendue impossible par les régimes de gouvernance mis en place par l’ex puissance colonisatrice, et qui se perpétuent avec ou sans son soutien. Plus encore, toute tentative de contestation des faux résultats d’élection ou de changement de constitution, qui est une pratique courante dans ces régimes, est réprimée dans le sang et dans l’indifférence générale des pays qui se proclament gardiens de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde.
De la coresponsabilité des dirigeants occidentaux et de leurs multinationales
Depuis leur accession à une indépendance factice, la quasi-totalité des dirigeants des pays précités sont illégitimes. Ils sont le produit de la seule volonté des dirigeants de l’ex puissance coloniale, qui les ont imposés par la force du feu du canon et en violation de toute règle démocratique. Pour saisir leur modus operandi ou mode opératoire, lire à ce sujet, l’excellent ouvrage de 3 historiens français qui se démarquent de la plupart de leurs compatriotes dits africanistes, par l’objectivité de leurs analyses : Manuel DOMERGUE, Jacob TATSITSA, Thomas DELTOMBE, auteurs de Kamerun, une guerre cachée aux origines de la France-Afrique.
Faut-il le rappeler, la totalité des leaders africains – exception faite du Président de la Guinée Conakry, Sékou Touré – qui avaient un véritable projet de développement pour leur pays et qui étaient adoubés par leurs peuples ont été systématiquement pourchassés, empoisonnés, voire assassinés par les puissances occidentales (voir l’article web de jeuneafrique.com, du 9 juin 2008 : « Comment le leader indépendantiste camerounais Félix Moumié a été empoisonné par William Bechtel » ). C’est aussi le cas récent du Président lybien Mouammar Khadafi, qui portait un extraordinaire projet panafricain qui aurait sorti l’Afrique de sa dépendance satellitaire vis-à-vis de l’Occident. Du Président burkinabé, Thomas Sankara qui avait un discours révolutionnaire et un programme de développement endogène qui, en moins de 5 ans années, avait commencé à réduire considérablement la pauvreté dans son pays. Du Président togolais Sylvanus Olympio et du Premier ministre de la république démocratique du Congo, Patrice Lumumba, qui avaient en commun la vision d’une Afrique débarrassée de tout impérialisme et jouant sa propre partition dans un monde multipolaire. D’Um Nyobe, charismatique leader indépendantiste camerounais, qui a préféré la mort au lieu de trahir son peuple en étant un simple prête-nom des impérialistes dans leur projet géostratégique et politique de mainmise sur toutes les matières premières que recèle le Cameroun.
Force est aussi de constater qu’en Afrique francophone, aujourd’hui, la plupart des dirigeants, sinon tous, sont millionnaires ou milliardaires en Euros (voir le reportage youtube : « Pièces à conviction, reportage sur les biens mal acquis des présidents africains », publié par Neega Maas, le 18 janvier 2013 ). Ils sont au pouvoir depuis plus de 30 ans, grâce au soutien des multinationales et des dirigeants occidentaux. Ceci à la faveur d’élections truquées, et du musèlement à la kalachnikov de l’opposition contestatrice et des citoyens patriotes. En échange, ces dictateurs octroient directement des mallettes pleines de billets de banque et d’autres contrats abusifs à leurs soutiens ou à leurs représentants locaux qui sont les multinationales occidentales (voir le reportage Youtube : « Les milliards de Elf, émission Capital 2001 » ). Ce fut le cas récemment au Gabon, au Tchad, et précédemment, au Togo et au Cameroun. Dans ces pays, la plupart des dirigeants, qu’ils soient ministres, députés, directeurs d’administration publique, hauts magistrats, hauts gradés de l’armée, maires, délégués du gouvernement, inspecteurs des impôts, trésorier public, directeurs d’entreprises publiques, sont d’abord au service de celui dont dépend leur nomination et non au service du peuple qui a, il y a longtemps, perdu toute confiance dans son élite. Ceci s’explique par l’illégitimité du pouvoir central qui entraîne l’illégitimité de tous les pouvoirs qui en découlent.
Rien d’étonnant donc de voir une fine minorité, appelée malencontreusement élite, détenir tous les pouvoirs et accumuler des fortunes colossales gardées précieusement dans les banques ou paradis fiscaux occidentaux ; pendant que le pays entier croule sous la dette et la faim implacables.
La France ou l’ailleurs : lieux d’espérance d’une vie autre
Au total, l’impossibilité d’une alternance au sommet des États par la voie des urnes, l’accaparement de toute la richesse de ces États par une poignée d’individus, l’instauration de la corruption comme mode de gouvernance, le nivellement des salaires par le bas de la majorité des populations actives, l’inamovibilité d’une caste de privilégiés occupant ad vitam aeternam les plus hautes fonctions dans le gouvernement et dans l’administration, le clientélisme, la violence étatique permanente avec son lot d’assassinats, de meurtres, la violation des droits de l’homme dans les commissariats, les tribunaux, l’impossibilité d’une justice équitable dans les juridictions, l’interdiction par les préfets et sous-préfets de toute marche de protestation et de tout rassemblement, la déchéance des valeurs morales, etc. font de cette Afrique-là, une terre de défis quasi insurmontables, dans laquelle il est aujourd’hui difficile pour un jeune ou moins jeune, principalement d’extraction paysanne ou ouvrière, en tout cas, de quelque condition qu’il soit, de bâtir en toute sérénité un projet de vie qui lui permette de s’épanouir véritablement en tant qu’humain.
Qu’ils soient jeunes, adultes ou vieillards, la seule espérance qui reste aux Africains dans la mesure de leurs possibilités, en ces nouveaux temps, est de quitter le continent pour l’ailleurs. Ce, à la recherche de l’espérance rendue impossible sur place.
Les tortures endurées dans les pays maghrébins et particulièrement en Algérie, en Tunisie et au Maroc, sans compter les tragédies subies pendant la traversée du désert Saharien et de la mer Méditerranée, avec des centaines de milliers de morts et de disparus chaque année, sont loin de dissuader même les moins courageux. C’est dire le défi que la France et ses alliés occidentaux devront affronter dans les années à venir, si la politique africaine de la France restait une politique ambiguë, contradictoire, avec des discours mielleux rarement suivis de politique conséquente et d’actes fondateurs.
De ce qui précède, on peut raisonnablement s’interroger sur le fait que la France et ses alliés Occidentaux aient véritablement pris la juste mesure du danger que représente pour eux, une Afrique regorgeant d’une jeunesse condamnée à la pauvreté déshumanisante ? Une Afrique prise en otage par les dictateurs inamovibles et les multinationales étrangères ? Autrement dit, comment les dirigeants Français actuels et futurs pourront-ils durablement empêcher l’entrée en France de tous ces laissés-pour-compte, engendrés par la mal gouvernance et les dictatures, par eux soutenues ou installées ?
L’érection de hautes barrières aux frontières et le vote des lois anti-immigration plus contraignantes, réussiront-ils à dissuader tous ces désespérés de tenter la dernière chance d’une vie qui a perdu dans tous les cas, tout sens dans leurs pays d’origine ?
N’est-il pas temps pour l’élite politique française actuelle et future de faire une véritable « tabula rasa » table rase des « habitas » habitudes, du passé colonial, et d’envisager une nouvelle politique équitable, donc nécessairement durable de sa relation avec son pré carré africain ?
De l’impératif d’une refondation de la relation Afrique-France
Au demeurant, une Afrique politiquement bien gouvernée, jouissant de son potentiel énergétique et minier, avec des millions de jeunes diplômés ayant une double culture et une maîtrise certaine de la langue française, ne sont-ils pas des atouts solides pour une France qui entend réaffirmer son leadership économique et culturel dans le monde ?
Comment ne pas rappeler que la France, par le génie de plusieurs de ses enfants, a marqué l’histoire du monde par son apport culturel et par son humanité ? Dans un passé présent comme lointain, plusieurs de ses fils et filles se sont élevés au-dessus de la masse pour porter haut dans le monde, la parole de justice, de vérité, et améliorer le quotidien de leurs semblables, indépendamment de leurs origines. Cette grandeur de la France d’hier reste perceptible aujourd’hui au-travers de plusieurs initiatives privées et parfois publiques en France et bien au-delà. C’est dans ce cadre-là qu’on peut, par exemple, situer l’action des centres culturels français en Afrique, qui offrent à la jeunesse un espace de découverte du monde et d’ouverture à la diversité culturelle et d’autres opportunités. On ne saurait oublier toutes les ONG et fondations françaises de bienfaisance qui sont actives dans les villes et campagnes africaines et qui apportent aux populations les plus défavorisées un soutien matériel et parfois psychologique pour ceux qui sont dans une situation de grande détresse.
De nombreuses personnalités françaises se sont également illustrées dans le passé, parfois au prix de leur carrière ou de leur vie, par simple amour de l’idéal de justice et de vérité pour tous les peuples : ceux-ci devraient être la boussole des hommes politiques français, tant il est vrai que le mensonge, la ruse, la recherche à tout prix des intérêts de la France au détriment des peuples d’ailleurs, finissent toujours par être étalés au grand jour par l’histoire…
Champollion Lejeune, le père de l’égyptologie moderne, appartient à cette rare catégorie d’intellectuels et de leaders français objectifs et de bonne foi, qui en des temps plus qu’obscurantistes de ravalement d’une partie de l’humanité au statut de bête, du fait de leur couleur de peau, en France et partout en Occident, ont préféré être du côté de la vérité en déclarant au sujet de l’Egypte antique, dans un contexte raciste, fait de mensonges et de falsification, après avoir déchiffré les hiéroglyphes, qu’elle était une civilisation totalement noire.
Un autre Français non moins illustre, le Comte de Volney, de son vrai nom, Constantin François de Chasseboeuf, ira plus loin dans son livre passé sous silence par les ennemis de la vérité : Voyage en Egypte et en Syrie, pages 65 et66 :
« Quel sujet de méditation, de voir la barbarie et l’ignorance actuelles ; de penser que cette race d’hommes noirs, aujourd’hui notre esclave et l’objet de notre mépris, est celle-là même à qui nous devons nos arts, nos sciences et jusqu’à l’usage de la parole.
D’imaginer enfin que c’est au milieu des peuples qui se disent les plus amis de la liberté et de l’humanité que l’on a sanctionné le plus barbare des esclavages et mis en problème si les hommes noirs ont une intelligence de l’espèce des hommes blancs ! »
Les leaders politiques français d’aujourd’hui et de demain, gagneraient à tirer des leçons de ces grands Hommes et surtout à réhabiliter l’image de la France auprès de la grande majorité des Africains, en s’inspirant de cet esprit de lumière qui a habité et continue d’habiter le peuple de France en certains de ses enfants prodiges. Qui plus est, l’État français doit comprendre que l’Afrique ne peut plus être simplement considérée comme un réservoir de matières premières gratuites, un espace militaire géostratégique et une terre de déploiement de multinationales qui s’enrichissent ostensiblement, en corrompant l’élite et en réinvestissant tous les bénéfices en Occident.
Pour ne pas conclure, malgré les dictatures, la mal gouvernance, les complots de toutes sortes, l’Afrique d’aujourd’hui bouge dans son cœur et dans son être intrinsèque. Bien des Africains, nonobstant la multitude d’embûches, innovent par leur créativité dans le domaine de la science, des arts, du spectacle, vivant, etc., d’autres sont formés dans les meilleures universités françaises, allemandes, anglaises, américaines, etc. Il va sans dire que cette nouvelle génération plus instruite, entreprenante, qui saisit mieux les enjeux du nouveau monde, après s’être approprié la vraie histoire de l’Afrique, pas celle contée par les étrangers, n’acceptera plus de se laisser imposer des dirigeants à la solde de l’Occident et de ses multinationales. Mieux, la nouvelle génération d’Africains n’acceptera plus que les prix des matières premières africaines soient fixés par les acheteurs étrangers, tant il est vrai que ce ne sont pas les Africains qui déterminent les prix des voitures, des avions, des trains, des armes, du fromage, du champagne, des vins, et de bien d’autres produits venant de l’Occident.
Une Afrique prospère pour une France toujours leader
Le continent africain reste une chance pour la France, à condition que la France la saisisse hic et hunc (ici et maintenant). Pour ce faire, elle devra donc revoir de fond en comble sa politique africaine conduite depuis l’Elysée avec des personnages obscurs sortis de l’école du tristement célèbre Jacques Foccart : l’un des pires ennemis que l’Afrique ait connu. Homme de main et de basse besogne du gouvernement de France en Afrique pendant la période des indépendances, dont la seule mission était de nuire durablement sur le plan politico-économique au continent mère, au seul bénéfice de la France. Un certain ressentiment vis-à-vis de la France est ainsi né de cette relation dolosive et se propage dans la jeunesse africaine, qui de plus en plus, connaît sa vraie histoire ; grâce, non pas aux programmes scolaires qui restent calqués sur ceux de la France et qui nécessitent au vrai un toilettage profond ; mais grâce à internet et à de nouveaux leaders clairvoyants. Elle est consciente des violences, des abus depuis la traite négrière, la colonisation, les fausses indépendances, le soutien aux dictateurs, la mainmise des multinationales sur les richesses du continent et de l’inopportunité d’une monnaie nommée « CFA » qui dessert outrancièrement les économies africaines.
Dans ces conditions, comment ne pas dire que le temps de la redéfinition, de la réarticulation, de la réorientation des relations entre la France et ses anciennes colonies, doit sonner. L’élite dirigeante de la France doit s’abstenir de soutenir les anciens dictateurs et les nouveaux, et favoriser plutôt un leadership africain né des élections libres et démocratiques. Ainsi, elle permettra l’émergence d’une nouvelle élite gouvernante, éthique et efficiente. Ce qui aura pour conséquence, le développement rapide de l’Afrique à laquelle il ne manque, pour son essor aujourd’hui, qu’un vrai leadership politique. Une nouvelle Afrique mieux gouvernée est un atout majeur pour la France, contrairement à ce qu’ont pensé ses anciens et actuels dirigeants. Mieux encore, une Afrique économiquement et culturellement prospère constituerait un extraordinaire partenaire pour la France, et surtout un vaste marché de près d’un milliard de consommateurs de biens et produits français. Et que dire de tous ces Africains qui du fait de leur double culture, s’érigeraient naturellement en de véritables Ambassadeurs de la culture française dans le monde ?
Ne pas le comprendre en ce début du 21e siècle serait faire preuve de cécité politique, économique et culturelle. Le temps d’un renouveau de la relation Afrique-France a sonné, il est temps pour tous de la construire, de la faire vivre et de l’inspirer par tous les apports possibles, pour que cesse définitivement cette relation marquée du sceau de la tromperie et de l’abus. Une nouvelle relation France-Afrique est possible, à condition qu’elle soit nourrie de l’esprit des grands Hommes de France qui ont lutté pour l’avènement d’une société humaine où règnent la justice, l’équité et la liberté. Mener ce combat, c’est mener un combat qui va au-delà des intérêts à court terme, mais c’est avoir une vision prospective, une vision de justice, donc nécessairement durable.
Qui des futurs dirigeants de la France osera ce pari révolutionnaire et visionnaire ?
« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront à glorifier le chasseur » Proverbe africain
Alain Alfred Moutapam
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