Certains pays sont touchés par l’obésité plus que d’autres. L’alimentation en serait l’une des causes principales. Ce n’est pas la nourriture, à proprement dite, qui est incriminée mais la façon et les habitudes de sa consommation. La prévalence de l’obésité augmente partout à un rythme alarmant que ce soit dans les pays développés ou non développés.
Obèse ou pas obèse ?
L’obésité ne se calcule pas à vue d’oeil même si un spécialiste avisé pourrait le faire. L’IMC ou indice de masse corporelle constitue la mesure la plus utililisée de l’obésité chez une population donnée. Cet indice se calcule en divisant le poids en kilogramme par le carré de la taille en mètre.
On parle d’obésité dès lors que nous sommes face à un IMC supérieur ou égal à 30. Entre 25 et 30 on est dans la phase de surpoids. Une étude sur un panel de plus de 165.000 personnes dans le monde entier a révélé que 24% des hommes et 27% des femmes ont un IMC > 30.
Malheureusement, l’obésité chez l’enfant est aussi en augmentation. Cela engendre un facteur risque de double morbidité dans certaines régions. Les effets de l’obésité sur la santé sont nombreux pouvant même conduire au décès dans certains cas.
Les risques
De nombreuses maladies sont étroitement associées à l’obésité. Le risque cardio-vasculaire, (l’hypertension artérielle, la dyslipidémie, accidents vasculaires cérébraux…) est facteur de mortalité. Le diabète et certains cancers en particulier hormono-dépendants, l’arthrose, la goutte(…) ainsi que certaines maladies respiratoires. L’obésité favorise aussi une augmentation du volume prostatique. Plus l’IMC augmente, plus le volume augmente. Le risque de cancer de la prostate vient s’ajouter à ces risques.
L’obésité peut provoquer une complication lors d’une intervention chirurgicale, de même qu’elle peut entraîner une infection de la plaie. La guérison est souvent difficile, voire impossible, dans certains cas comme la thrombose veineuse profonde….
Un fardeau psychologique ?
Non, l’obésité ne crée pas de fardeau psychologique, c’est le comportement et le regard des autres qui font de la maladie physique une maladie psychologique. L’obésité devient alors un double poids à porter. L’exclusion, la discrimination, la moquerie… font que les sujets atteints d’obésité ont une mauvaise perception d’eux-mêmes et se sentent inutiles.
De l’enfant à l’adulte, la réussite scolaire et professionnelle deviennent un parcours du combattant et se soldent souvent par un échec pour les malades les moins forts psychologiquement.
Facteurs environnementaux
La sédentarité, la mal bouffe, l’abandon de la consommation locale au profit d’une alimentation industrielle transformée, riche en conservateurs, en lipides et en sucres… sont des alliés puissants qui favorisent l’obésité. La pauvreté contribue, elle aussi, à entretenir une mauvaise alimentation. Quand un soda coûte moins cher et contient en volume plus qu’une bouteille d’eau, le choix est vite fait. Les aliments les plus sains sont plus chers par endroits. La vie trépidante entretient une alimentation rapide (fast-food, sandwich…) non équilibrée et très néfaste pour le corps. Dans certains pays certains consommateurs ne font pas attention à ce qu’ils dépensent. Alors qu’un menu frites+soda+burger avoisine les 8 euros et plus, on peut trouver des plats pour un prix équivalent et moins cher parfois. Les enfants, aujourd’hui, sont de plus en plus sédentaires. La télévision, les consoles de jeux et les tablettes les font grignoter du gras et du sucre du matin au soir. Par ailleurs, cette catégorie de personnes ne se dépense pas. Leur alimentation n’est pas du tout équilibrée , ni variée et combien même les parents le savent, ces derniers ferment les yeux. Pour un peu de tranquillité et pour ne pas provoquer de confrontations ou de fossé entre les générations, ils n’hésitent pas à enfreindre des règles qui peuvent coûter très cher à leur progéniture par la suite.
Réagir
Si les symptômes suivants vous parlent : dyspnée, vertige, céphalée, bourdonnements d’oreille… alors il faut prendre ces alertes très au sérieux car une hypertension artérielle peut se cacher derrière ces signes anodins. Consultez un médecin spécialiste qui saura réunir autour de vous les thérapeutes compétents (nutritionnistes, infirmières, diététiciennes, pharmaciens…). Supprimez les sucres simples, les graisses saturées, consommez modérément le beurre, l’huile, le pain, l’œuf et le jambon. Maintenez l’activité physique raisonnablement. Limitez le sel en cas d’hypertension. Cuisinez sans graisse de préférence, privilégiez la cuisson à l’eau ou à la vapeur. Fractionnez votre alimentation journalière en 5 repas pour éviter le grignotage.
Chez l’enfant, il faudra abolir le grignotage, les boissons sucrées et le gras . Offrez-lui les fruits et les légumes car ils sont trop vite évincés. Encouragez l’activité physique si possible en famille sinon l’enfant percevrait cette démarche thérapeutique comme un interdit s’il était le seul à la suivre. Accompagnez-le dans le programme alimentaire aussi. Si tout le monde mangeait la même chose lors d’un repas, cela serait bien perçu et accepté par l’enfant.
En attendant que les mesures soient prises, diminuez la teneur en sucre de certains aliments. Rappelez-vous que vous êtes et resterez l’unique perdant de cet enjeu sanitaire et capitaliste. Soyez acteur de votre santé et de celle de votre famille. Rien ne sert de gaspiller vos ressources et réduire votre espérance de vie pour un peu trop de douceur gourmande. Rien de plus frustrant si on ne peut vous porter secours en cas de nécessité extrême. Pensez-y, le facteur risque n’en vaut pas la peine.
Rédacteur : Cocks Georges (Article rédigé à partir de la littérature médicale, santé et statistique de docteurs spécialistes en obésité et prostate pour Sanofi Aventis Revues: Obésité et prostate, Sanofi Aventis.Obésité et pharmacie , Sanofi Aventis)
Pluton-Magazine/2017
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