GRANDES CIVILISATIONS: DE CORDOUE À GRENADE, LE MIRACLE DES CIVILISATIONS OMEYYADE ET NASRIDE…

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Philippe Estrade – Auteur Conférencier

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Fascinant pays que l’Espagne car cette singulière nation offre une histoire éblouissante perçue comme un admirable livre de contes. Ici se mêlent les rois catholiques, les penseurs, les grands, les pauvres, Don Quichotte, l’Escorial mais aussi la puissance arabe qui a offert dans sa colonisation de la péninsule ibérique, de la dynastie des Omeyyades à celle des Nasrides, une civilisation, une puissance et un art de vivre exceptionnels et sans précédent. Débutée dès 711, la conquête arabo-berbère a été magistrale dans son efficacité jusqu’à la chute de Grenade, dernier carré musulman qui a fini par tomber devant les coups de butoir portés par la « Reconquista » des rois catholiques en 1492.

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LES WISIGOTHS ÉCRASÉS PAR L’ARMADA ARABO-BERBÈRE

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Le rôle des Wisigoths fut déterminant en Espagne car ils parvinrent à réunifier les provinces ibériques après qu’elles eurent été ravagées et soumises par le déferlement des barbares, suèves et vandales, notamment. Alors qu’ils s’étaient convertis au catholicisme dès la fin du 6e siècle lors de leur passage en Gaule, les Wisigoths introduisirent dans l’ensemble de la péninsule ibérique le courant du christianisme et créèrent « l’Hispania », première apparition dans l’histoire du tout premier concept d’Espagne. Isidore de Séville au milieu du 7e siècle a chanté la beauté de l’Espagne : « Parmi toutes les terres qui s’étendent de l’Occident jusqu’à l’Inde, tu es la plus belle, ô sainte et heureuse Espagne, mère des nations, illustre terre où fleurit la gloire féconde du peuple goth ». Mais de l’autre côté de Gibraltar, des guerriers remarquablement cultivés, convertis à une foi nouvelle, l’islam, observaient les intrigues politiques, jusqu’à ce qu’ils franchissent définitivement le pas vers la conquête de ces terres d’Espagne.

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Les divisions de l’aristocratie espagnole ont facilité la conquête arabo-berbère

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À plusieurs reprises déjà, les belligérants hispano-gothiques avaient sollicité l’intervention de ce puissant peuple islamisé en Afrique du Nord, au profit de l’une ou de l’autre des parties en conflit en Espagne. C’est la disparition du souverain espagnol Wittiza dont les enfants étaient trop jeunes pour régner qui permit à Rodrigue, soutenu par le Sénat, de monter sur le trône alors que les fils de Wittiza se révoltèrent en sollicitant le soutien des Arabes, leur voisin du sud. On connaît la suite. C’était bien sûr jouer avec le feu, et grâce à leur statut d’arbitre, les troupes arabo-berbères décidèrent de franchir le pas et intervinrent pour soumettre définitivement le royaume wisigoth sous la conduite d’un certain Tarik, un esclave affranchi.  

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Le soutien politique musulman s’est transformé en guerre de conquête

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Les troupes de Moussa Ibn Noussayr, conduites par Tarik, ont très vite soumis les territoires espagnols qui cédèrent les uns après les autres jusqu’à la terrible défaite de Tolède, devenue désormais base arrière de la conquête musulmane. Le roi Rodrigue dut s’incliner en 711 à Guadalete, et ce nouveau revers ouvrit définitivement la voie vers le nord jusqu’à ce que la vague musulmane se heurte à Charles Martel à Poitiers en 732 et ne se replie définitivement sur la péninsule ibérique.

Protégés et bien à l’abri dans les pics d’Europe tout au nord, des Espagnols rebelles sous la houlette d’un gentilhomme, un certain Don Pelayo, parvinrent à impulser un mouvement de résistance, le tout premier dans l’histoire de la « Reconquista ». La confiance, pourtant éphémère, revint dès lors qu’ils eurent obtenu un succès héroïque à Covadonga, en 722, contre les troupes venues de Cordoue. Mais le déferlement continuel des musulmans usa les guerriers espagnols, et pendant des siècles, jusqu’au départ des derniers princes arabes de Grenade en 1492, l’Espagne vivra autour de Cordoue, promue capitale, une civilisation et un art de vivre brillant et unique sur le continent européen, portés aussi par deux autres cités majeures, Séville et Grenade.

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CORDOUE, PUISSANTE ET RAFFINÉE

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Édifiée sur les bords du fougueux Guadalquivir qui dévale la Sierra Morena, Cordoue   fut promue capitale de l’islam en Occident. Son admirable beauté, sa célébrissime mosquée, ses envoûtantes rues blanches et étroites brûlées par le soleil généreux ici et son pont romain qui enjambe le fleuve pour conduire aux fières murailles de la mosquée ont fait de la ville andalouse la nouvelle cité référente pour les maîtres de la dynastie Omeyyade. En 929, le puissant Abd al-Rahman III prit son indépendance, se proclama à Cordoue calife de l’Islam et rompit les liens avec le califat abbasside de Bagdad. La prestigieuse cité devint alors très vite la rivale de La Mecque et la capitale incontestée de l’Islam en Occident. Elle offrit au monde cet âge d’or exceptionnel que fut l’occupation arabe marquée par la civilisation la plus raffinée et la plus prestigieuse d’Europe au 11e siècle.

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Cordoue, prestigieuse et tolérante capitale des Omeyyades

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Avec les Omeyyades, la cité était devenue une ville majeure d’environ 300 000 habitants, un centre politique, intellectuel, économique et religieux dominant en Espagne et même en Europe. Cordoue apparut partout comme un miroir de l’éclat, de l’intelligence et de la tolérance religieuse, une référence incomparable jalousée pour son prestige. Derrière ses murailles, elle a abrité plus de 600 écoles gratuites et publiques, des centaines de mosquées et des dizaines d’universités et de bibliothèques. Le califat de Cordoue a apporté une lumière nouvelle, celle des arts et des sciences mais aussi la tolérance religieuse. En effet, les musulmans au départ ont partagé l’église des chrétiens puis leur ont racheté la moitié de l’édifice pour dresser leur fabuleuse mosquée. Bien que l’invasion arabe eût entouré les conquêtes militaires des incontournables constats de désastres liés aux guerres, la dynastie Omeyyade fixera plus tard des règles de domination paisible en respectant toutes les traditions judéo-chrétiennes. Grâce à cette tolérance ethnique, religieuse et intellectuelle, Cordoue devint bien la plus illustre et la plus brillante cité du bassin méditerranéen et de tout l’Occident, rivale de Bagdad et même de Constantinople. Par ailleurs, les arts, les sciences mais aussi les techniques agricoles ont complété l’éclat de la ville, et c’est précisément de ce savoir nouveau et exceptionnel que naquit le modernisme de la civilisation occidentale. Le commerce de l’huile et des grains a dans un premier temps favorisé l’essor économique de Cordoue appuyé par un nouvel artisanat particulièrement habile, et impulsé la prospérité économique. Par ailleurs, c’est à Cordoue que la médecine s’est enrichie du concept de la circulation sanguine et les médecins y firent des prodiges et c’est ici également que naquit l’algèbre. Le grand penseur musulman Ibn Rochd mieux connu sous son nom latinisé d’Averroès était à la fois théologien, philosophe et médecin notamment et s’était inspiré des travaux d’Aristote. Il fit école à Cordoue, et les nouveaux maîtres musulmans s’en inspirèrent dans une nouvelle trajectoire philosophique. La science et la philosophie grecque furent introduites ici, et toutes les grandes recherches ont trouvé écho à Cordoue et s’y sont développées : botanique, médecine, lettres, géométrie, mathématiques ou encore l’astrologie. L’apport de Cordoue fut donc immense dans les découvertes et la capacité du monde à grandir, et sa tolérance impulsa la prospérité. Alors que les rues de Paris sous les Carolingiens et des capitales occidentales étaient boueuses, sales et peu sûres, les rues éclairées de Cordoue, constituées de briques et de galets en forme d’arabesques géométriques, mais aussi les places et les fontaines publiques, fascinaient les voyageurs européens.   

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La mosquée, illustre symbole de Cordoue

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Pénétrer la toute première fois dans la « Mezquita », la grande mosquée de Cordoue, constitue un choc tant le visiteur ne s’attend pas à découvrir cette véritable forêt de colonnes gracieuses mises en valeur sans agressivité par une douce lumière. Grâce à sa mosquée, Cordoue offre l’un des plus hauts lieux mondiaux de l’art islamique. Fondée en 785, elle couvre environ 2300 mètres carrés et ses vingt-trois portes s’ouvrent sur des niches exquises et sur dix-neuf nefs de rangées de colonnes sublimes à chapiteaux corinthiens supportant un étagement d’arcs aux teintes alternées entre l’orange et le blanc. Cette audace architecturale qui a combiné la superposition de deux étages d’arcs bicolores avec la profusion et la richesse déroutante de la décoration intérieure a bien sûr fait école. C’est une forêt de colonnes de marbre, de jaspe et de porphyre qui illumine la mosquée éclairée par le « minbar » où chaire, et le « mihrab », la niche qui indique la direction de La Mecque et dont la décoration atteint ici la perfection dans son apogée avec son délicat décor floral. Même le maître-autel du 16e siècle édifié dans la mosquée pour marquer le retour triomphant de la chrétienté fut condamné par Charles Quint qui le qualifia d’affront architectural au cœur de cette merveille de l’art musulman. Le nord de la mosquée dispose d’une cour rectangulaire ceinturée de portiques gracieux que l’on appelle la cour des orangers en raison de la présence du précieux arbre fruitier. Le minaret situé dans le prolongement de la cour des orangers et du haut duquel le muezzin appelait à la prière fut englouti dans la nouvelle tour dressée par les Espagnols à l’issue de la reconquête catholique. Côté rue, une ravissante porte, la porte du pardon, de style mudéjar, réalisée par les artistes arables restés en Espagne et qui se mirent au service du roi, est finement ouvragée et traduit dans sa dimension électrique et créatrice une synthèse délicieuse entre la culture profonde de Cordoue et les apports orientaux et arabes.  Le passé de Cordoue est si riche que l’on parviendrait presque à nourrir nos temps présents, riche d’avoir offert trois civilisations, l’islamique avec la « mezquita », la chrétienne avec la cathédrale et enfin la juive avec le paisible quartier voisin aux maisons étroites à patios fleuris dont seuls les géraniums rouge vif ponctuent, sous l’accablante chaleur andalouse, la blancheur immaculée.

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LA CHUTE PROGRESSIVE DES MAURES

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Bien engagée, la reconquête chrétienne des territoires espagnols s’accéléra et dès   1085, Tolède fut la première ville musulmane d’importance à tomber aux mains des forces chrétiennes conduites par Alphonse VI. Le souverain espagnol se servit de la ville pour en faire une base arrière dans la progression vers le sud du pays. À son tour, la tolérance chrétienne s’exprima puisque les Maures qui le souhaitaient purent rester afin de ne pas perturber la vie économique. Ils pouvaient ainsi continuer à prier dans la grande mosquée mais aussi conserver leurs institutions et leurs biens. Encouragés par la répétition des succès militaires, tous les royaumes chrétiens s’unifièrent pour conduire une croisade et chasser à leur tour les musulmans. Puis Cordoue tomba en 1236 face aux forces de Ferdinand III de Castille qui prit plus tard en 1248 Séville, finalement désertée à l’issue d’un siège de seize mois. Seule la délicieuse cité de Grenade survivra avec la dynastie nasride jusqu’en 1492, ultime étape de la reconquête espagnole.

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La déroute des Almohades

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À partir du 11e siècle, alors que la reconquête espagnole s’amplifiait, le pouvoir califal perdit de son autorité, de son prestige et de sa puissance. Les possessions Al Andalus, qui donnera le mot Andalousie, ne se maintinrent que par de petits territoires noyés et morcelés grâce à la paix achetée aux chrétiens. À l’issue de la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212, qui vit la déroute des armées almohades aux portes de l’Andalousie, Ferdinand III de Castille profita de la déroute des Maures et de la brèche ouverte pour pénétrer dans Cordoue et la prendre en 1236. Vers 1270, le royaume musulman finit par s’effondrer comme un château de cartes. Alors que la reconquête chrétienne s’était interrompue, la dynastie Nasride se soumit à la suzeraineté des souverains castillans et paya même un tribut qui allait lui permettre de se maintenir à Grenade en y recevant des milliers de musulmans chassés de Cordoue et Séville, jusqu’à ce qu’elle fût totalement chassée en 1492.

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Les juifs séfarades implantés dans toutes les cités maures

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Le mot séfarade est tiré de l’hébreu et signifie Espagne. Par extension, il fut attribué à tous les juifs vivant dans la péninsule ibérique. Dès l’Antiquité, la diaspora juive s’y est établie en même temps que les Phéniciens. D’ailleurs, les Séfarades accueillirent avec une certaine sympathie l’envahisseur musulman au 8e siècle et obtinrent certains avantages et libertés. Ambassadeurs habiles auprès des chrétiens pour le compte des califats, les juifs séfarades firent du commerce et jouèrent un rôle majeur et souvent incontournable dans le domaine économique mais aussi dans celui des arts. Également banquiers, médecins ou savants, ils furent extrêmement prospères, surtout à Cordoue. Trop puissants, ils devinrent même indésirables puis furent persécutés par les chrétiens et même expulsés sous l’impulsion des rois catholiques vers les pays méditerranéens et l’Europe du Nord. De nos jours, les séfarades représenteraient environ 70 % de la diaspora juive outre-Pyrénées et certains d’entre eux parlent encore le judéo-castillan, le « ladino », du castillan à l’état pur qui puise ses sources au cœur du 15e siècle.

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GRENADE, LE DERNIER ROYAUME MAURE

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Les montagnes de la sierra Nevada constitueront un écrin pour le royaume nasride, le dernier de l’épopée musulmane en Espagne. Gouvernée d’abord par les Almoravides puis les Almohades, la cité atteindra son apogée sous la gouvernance des Nasrides jusqu’en 1492. Vassaux particulièrement complaisants avec les Castillans, les Nasrides édifièrent un monde plutôt clos, raffiné et totalement dégagé de toutes préoccupations politiques. Les sciences, les lettres et les arts y furent encouragés pendant près de deux siècles, et ce petit royaume éclairé, toléré par les rois catholiques, prospéra et atteignit plus de trois millions d’habitants dont environ trois cent mille à Grenade même. Au pied de la très catholique Espagne en reconstruction, ce royaume d’un autre monde brilla et offrit un palais somptueux sur les hauteurs de de la ville, le célébrissime Alhambra. En 1492, les intrigues de palais accélérèrent la chute de Grenade.

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L’Alhambra de Grenade, le reflet de la splendeur passée de Cordoue

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Le palais de l’Alhambra, qui signifie rouge en langue arabe, se présente comme le dernier carré de la présence musulmane en Espagne jusqu’en 1492, après que la reconquête des rois castillans eut permis de reprendre la quasi-totalité du territoire. Ultime évolution de l’art nasride, le palais est doté de sculptures raffinées de stuc, omniprésent et flatteur, de jardins magiques parfumés d’essences feutrées et délicieuses et percés de bassins rafraîchissants, espace de vie des favorites et des intrigants. Le meilleur exemple de cette immense adresse culturelle, c’est bien sûr la subtile et raffinée Cour des Lions, flanquée d’une fontaine précisément ceinturée par douze lions de marbre, qui s’ouvre sur des galeries et des arcades voûtées de stuc finement ciselé. Les salons d’apparat comme la salle des Abencérages ou la salle des deux sœurs dont les voûtes à stalactites sont garnies d’alcôves peintes de scènes de vie pourraient être attribués à des artistes chrétiens travaillant pour les tous derniers sultans d’Espagne. Magistrale aussi, la cour des Myrtes dispose d’un long bassin élégant et de salons délicieux réservés aux audiences et aux réceptions des émirs, comme le salon des Ambassadeurs flanqué d’un remarquable plafond en bois de cèdre dont les arcades sont revêtues de stuc ciselé et d’azulejos couverts des versets du coran. Tout ici contribue à offrir un décor oriental féerique des « mille et une nuits » qui conjugue les fontaines et les jardins dans une beauté subtile et feutrée. À deux pas, des allées de cyprès, des massifs de lauriers-roses et des jets d’eau délicieux conduisent aux pavillons percés de galeries en stuc, véritables miradors sur la sierra et les jardins du Généralife, résidence de campagne des sultans de Grenade.

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Divisions et intrigues de palais sonnent le glas de Grenade

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Les différents conflits et intrigues à la cour des émirs de Grenade ont dressé les familles entre elles, favorites contre épouses et clans contre clans au point d’abord d’amuser les Espagnols voisins puis de les contraindre à intervenir pour mettre définitivement un terme à ce royaume d’opérette. Les affaires de cœur vont précipiter la chute de Grenade. Le roi maure alors épris d’une belle chrétienne du nom de Zaroya, envisagea sérieusement de répudier la reine Aïcha dont il eut un héritier, Boabdil. Intrigante et ambitieuse, Aïcha s’enfuira avec le jeune Boabdil avant de revenir au sérail et chasser son mari. Installé sur le trône, le faible Boabdil ne fit pas l’unanimité auprès des grandes familles maures influentes.  Ainsi, l’histoire se répétait et rappelait les origines de l’intervention des Arabo-berbères en Espagne. Ferdinand rassembla alors en 1491 une armée gigantesque, peut-être la plus grande armée jamais constituée en Europe pour frapper les derniers émirs de Grenade. Castillans, aragonais mais aussi chevaliers français et fantassins anglais notamment s’unirent pour abattre définitivement les derniers maures du pays, en 1492.

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Le soupir du Maure

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Boabdil, dernier souverain arabe de Grenade, dut quitter l’Alhambra soumis aux coups de butoir répétés des armées catholiques. Effondré et désespéré, il se retourna un instant dans la sierra après avoir fui son Alhambra délicieux, pour jeter un dernier coup d’œil sur ce palais tant aimé. Alors il pleura à l’abri d’une corniche qui porte toujours le nom de « suspiro del moro », le soupir du Maure. Aïcha, sa mère, eut cette formule : « pleure comme une femme ce que tu n’as pas su garder comme un homme ». Le 2 janvier 1492, Ferdinand et Isabelle s’agenouillèrent alors pour remercier Dieu car l’étendard de la Castille et la croix d’argent pontificale flottaient à nouveau dans le ciel de Grenade sur la plus haute tour de l’Alhambra.

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Avec les Omeyyades à Cordoue et Séville ou les Nasrides à Grenade, l’Espagne a été façonnée par cette exceptionnelle et tolérante civilisation arabo-berbère Marqués à jamais par cette influence, l’Espagne et ses souverains catholiques ont su, lors de la reconquête, protéger ces palais des « mille et une nuits » et profiter aussi de l’apport considérable de cette prestigieuse et incomparable culture d’outre-Méditerranée. Cette civilisation admirable, distinguée et sans égal a contribué à propulser l’Espagne vers le renouveau, l’intelligence et le savoir.

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Philippe Estrade

Philippe Estrade Auteur-conférencier

Photos ©Pluton-Magazine

Pluton-Magazine/Paris 16eme/2021

Journaliste en début de carrière, Philippe Estrade a vite troqué sa plume pour un ordinateur et une trajectoire dans le privé et le milieu des entreprises où il exerça dans la prestation de service. Directeur Général de longues années, il acheva son parcours dans le milieu de l’handicap et des entreprises adaptées. Ses nombreux engagements à servir le conduisirent tout naturellement à la mairie de La Brède, la ville où naquit Montesquieu aux portes de Bordeaux. Auteur de « 21 Merveilles au 21ème siècle » et de « Un dimanche, une église » il est un fin gourmet du voyage culturel et de l’art architectural conjugués à l’histoire des nations. Les anciennes civilisations et les cultures du monde constituent bien la ligne éditoriale de vie de ce conférencier « pèlerin de la connaissance et de l’ouverture aux autres » comme il se définit lui-même. Ce fin connaisseur des grands monuments issus du poids de l’histoire a posé son sac sur tous les continents

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