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Par Georges Cocks
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Deux astronomes découvrent avec stupeur qu’une météorite va rentrer en collision avec la terre dans 6 mois et 14 jours. Ils vont tout faire pour informer le monde de l’imminence de la catastrophe qui va arriver et pour laquelle il n’y aura aucune issue pour aucune espèce, mais personne ne les prend au sérieux. Tout le monde reste folâtre devant leur occupation, en les ridiculisant aux yeux de tous.
Don’t Look Up : Déni cosmique (Don’t Look Up) est une comédie dramatique écrite et réalisée par Adam McKay, sortie début décembre 2021
Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence interprètent les deux personnages principaux du film.
Ce film, s’il est destiné à divertir, nous ne pensons pas que son but ait été atteint. On n’a nullement envie de rire parce que ce film est la réalité dans laquelle nous nous trouvons tous aujourd’hui : le déni le plus total de ce qui se passe et de ce qui est en passe de devenir. Quelques personnes aujourd’hui nous alertent sur le fait que nous courons à la catastrophe et le monde est dans le déni le plus total. Agrippés à notre mode de vie égoïste et hédoniste, nous sommes la honte même de la vie. Nous sommes si heureux d’être en santé et en vie pour nous amuser, mais nous avons tous oublié que la vie n’est plus un don. Nous l’avons transformée en prêt, et nous nous sommes endettés sans un sou pour ni réparer, ni rembourser.
Léonardo dans ce rôle se plaît à poursuivre son engagement écologique à travers le monde mais il n’y a pas suffisamment de Leonardo ni de Yann Arthus-Bertrand. Ils nous ont offert des documentaires chocs comme Home, Legacy,Cowpsiracy, Before the Flood… les avez-vous regardés ?
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Pourquoi se battent-ils de la sorte ?
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Aucun d’eux ne verra sûrement le désastre ultime qui est en passe de se produire, mais il y aura une génération qui ne sera pas préparée à ce qui va se passer, et chacun de nous aura un parent qui va mourir à cause de notre inaction présente. Mis bout à bout, cela fera des millions de morts et tout cela sera de notre faute. Mais, on ne pourra pas nous faire un procès ni se lamenter sur ce que nous n’avons pas fait, cela ne changera rien du tout. Comment expliquer aujourd’hui que la misère dans le monde est le fait d’une minorité qui nous dirige, que la situation climatique aussi est de leur fait ? Nous leur avons donné notre droit de vote et ils décident de faire à leur tête et nous n’avons pas le courage de reprendre ce droit. Désabusés, nous nous contentons d’observer en baissant les bras. Mais nous les levons pour consommer toutes ces choses qui sont en contradiction avec le bon sens et qui nous tirent vers le bas. La politique mondiale est dans le déni complet. Les dirigeants ne sont focalisés que sur le capitalisme et oublient que l’argent est produit grâce à la nature, l’or, l’argent, les billets. Peut-être est-ce pour cela qu’ils veulent généraliser la crypto monnaie et ses dérivées numériques, bitcoins dogecoins… La crise sanitaire était juste l’entracte qui révéla à qui nous avons réellement à faire.
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Quand il sera trop tard
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Il est déjà trop tard. Nous ne pouvons que ralentir le processus que nous avons enclenché depuis la révolution industrielle. Notre progrès nous a très peu protégés. Il nous fait plus de tort que de bien et dans un cercle vicieux, nous l’utilisons chaque fois à outrance pour réparer nos erreurs. On se mord la queue dans un sourire débile. Un puis deux puis trois et tout le monde sourit. Les glaciers ne feront pas demi-tour en un clin d’œil. Ils mettront cent fois plus de temps à se régénérer sans l’effet de serre que le temps qu’a duré leur fonte rapide. Si on arrêtait le progrès aujourd’hui, il n’y aurait aucune conséquence catastrophique sauf la panique qui serait orchestrée et voulue par ces marchés boursiers qui contribuent à tout faire dérailler. Ces institutions ne sont pas les garantes d’un monde meilleur. Bien au contraire, elles cautionnent la faillite du monde et nous avec. Nous contribuons et nous sommes aussi responsables car nous achetons trop, trop de choses inutiles. Nous ne sommes pas intelligents mais juste des égoïstes, des épicuriens qui se disent : profitons de l’instant présent car demain nous allons mourir.
Mais nous pouvons choisir de mourir dans une maison au bord d’un lac translucide et pur ou de mourir dans appartement avec un système de renouvellement et de purification de l’air et avec une eau de robinet bourrée de métaux lourds. Nous avions le choix à un moment donné. Jusqu’où irons-nous ? Adam, lui, a été jusqu’au bout. Contrairement à certaines productions d’Hollywood qui présentent toujours l’homme comme le sauveur de la planète, lui il montre que l’on ne maîtrise pas tout comme on veut se le faire croire. Nous avons besoin de la planète, elle, elle n’a que faire de nous. Dans ce film, on constate que nous serons tellement dans le déni face à la catastrophe, que nous ne voudrions même pas croire les données apportées par notre fameux Big Brother et toute son intelligence artificielle.
Bon film à vous !
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Rédacteur Georges Cocks
©Pluton-Magazine/2022/Paris 16eme
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Par Georges COCKS
Écrivain- Éditeur-Poète-Romancier