Salon du livre de La Brède 2017:  une 3ème édition et des nouveautés.

Salon du livre de La Brède:  une 3 ème Édition et des nouveautés.

Le 14 et 15 octobre, au château de La Brède (Aquitaine), se tenait la troisième édition du Salon du livre de La Brède, sous l’égide de Philippe Estrade et Sylvie Dufranc. Un salon qui attire de plus en plus de lecteurs et qui commence à se tailler une bonne place dans le paysage littéraire bordelais.

 

Cette année, c’est le poète congolais Gabriel Okoundji qui en était le parrain et animait un café littéraire. Fidèle de la première heure et conseiller discret dans l’organisation de cet événement annuel, Gabriel Mwené Okoundji, figure marquante de la poésie de langue française d’aujourd’hui, n’a pas failli à sa réputation d’homme du discours en faisant remarquer qu’il n’y avait pas de grand ou de petit salon, mais que ce qui est important, c’est de continuer à faire briller la flamme littéraire. Et bien que tous les yeux aient été tournés vers Francfort pour le grand salon annuel, il n’en reste pas moins qu’ici, à la Brède, les auteurs, les lecteurs et amis du salon n‘avaient rien à envier au faste germanique. Gabriel Okoundji ne croyait pas si bien dire, car les habitués et aussi ceux qui découvraient pour la première fois cet événement ont pu remarquer l’enthousiasme et le dynamise de la municipalité pour mener à bien ce salon qui ne serait rien sans la ténacité, la conviction et le désir du maire, Michel Dufranc et de son équipe constituée par Philippe Estrade et Sylvie Dufranc, de faire rayonner la littérature dans ce lieu magnifique et chargé d’histoire qu’est le Château de la Brède.

 

    

Atelier Origami jeunesse

 

Stand livre jeunesse

 

 

Une soixantaine d’écrivains en dédicace étaient présents pour cette troisième édition dont le thème « Métissage : altérité littéraire » se déclinait à travers plusieurs temps forts : tables rondes, cafés littéraires ou encore tête-à-tête.

Quelques nouveautés cette année avec des ateliers jeunesse et une animation origami. L’animation Slam, déjà présente lors de la deuxième édition, faisait son grand retour sous un chapiteau monté pour l’occasion. Sous chapiteau aussi dans un cadre champêtre, le café littéraire, ponctué des interventions des auteurs.

 

 

À l’intérieur des chais, la librairie Georges, partenaire du salon, avait fait venir les livres de nombreux auteurs. Comme à l’accoutumée, les auteurs de la région présentaient leurs œuvres aux lecteurs venus discuter et échanger sur leur travail.

 

 

 

 

Dominique Deblaine, auteure et professeure guadeloupéenne installée dans la région et marraine de l’édition 2016, présentait La rumeur des rives, son nouveau roman, mais animait aussi un panel d’écrivains antillais pour une conférence sur le thème de l’identité. Alexandre Tellim, auteur martiniquais et connu pour sa saga Trempage Kréyol , est arrivé de Paris, Marie-Andrée Ciprut est venue de Suisse pour présenter son ouvrage Un racisme en noir et blanc, Madame Julienne Salvat, bordelaise d’adoption, présentait son nouveau recueil de poésie Odeur Cafrines, et Dominique Lancastre, auteur guadeloupéen de La véranda et Une Femme Chambardée, était également présent. Débat animé sur le thème de l’identité à travers les œuvres présentées mais aussi les recherches. La conférence se termina par un échange avec le public, très heureux de découvrir ces plumes originaires des îles.

 

« L’identité est en perpétuel mouvement en fonction de notre expérience et de notre environnement. Par l’écriture, je tente d’identifier des instants de familles, de communautés, des relations humaines tout simplement » (A.Tellim)

 

À noter la prestation remarquable de l’écrivaine iranienne, Chardott Djavann, femme libre et de conviction, qui a choisi la littérature pour dénoncer le régime iranien et la condition des femmes dans l’idéologie islamiste, et qui a tenu un très intéressant discours sur le livre et sa vérité. Car, après tout, un livre reste un livre, comme elle le faisait remarquer. Alexandre de Montesquieu la recevait en tête-à-tête dans le cadre du café littéraire. Chahdortt Djavann, romancière et essayiste, est, quant à elle, l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, notamment Bas les voiles ! (Gallimard, 2003), La muette (Flammarion, 2008), Je ne suis pas celle que je suis (Flammarion, 2011), La dernière séance (Fayard, 2013), Big Daddy (Grasset, 2015), et Les putes voilées n’iront pas jamais au paradis ! (Grasset, 2016).

 

Chardott Djavann-Alexandre de Monstesquieu . En tête à tête. ( Café littéraire)

L’animation Slam a mis à l’honneur les jeunes poètes en herbe. Et c’est devant une foule très attentive aux mots que le slameur Capitaine Alexandre s’est produit accompagné par des musiciens. Moment agréable et très apprécié qui clôtura la première journée de ce salon.

 

 

Animation slam

Le dimanche, les auteurs recevaient les lecteurs à partir de 10h et les animations continuèrent jusqu’à la remise du Prix de littérature jeunesse. Pour les habitués du salon, c’est le dimanche que les lecteurs se déplacent le plus. La municipalité de La Brède continue de gagner son pari et donne rendez-vous d’ores et déjà pour sa 4ème édition, en 2018.

 

 

Pluton-Magazine/2017

 Gabriel Okoundji- Sylvie Dufranc-Philippe Estrade-Michel Dufranc-Chardott javann

Secrétaire de rédaction: Colette FOURNIER

Reportage photo Facebook Pluton-Magazine

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