Rencontre avec Pauline VOLDOIRE, cofondatrice de l’association Activ ‘ Action

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Par Taïdes LOMON

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Société

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Et si la période de recherche d’emploi devenait plutôt une opportunité pour agrandir son réseau, développer son employabilité, concrétiser ses projets, tester de nouvelles compétences ou encore s’engager dans la société ?

 C’est de ce questionnement que Pauline VOLDOIRE, cofondatrice de l’association Activ Action, a développé une vision.

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Celle de transformer une période de recherche d’emploi en une expérience constructive. À travers des ateliers collectifs et une communauté solidaire et bienveillante, les chercheurs d’emploi et les porteurs de projets s’entraident pour faire de leur période de non-emploi une opportunité. Une opportunité pour développer de nouveaux projets, rencontrer de nouvelles personnes et développer de nouvelles compétences.

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Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

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J’ai fait une école de commerce avec une spécialité en entrepreneuriat. Pendant ma scolarité, j’ai été impliquée dans diverses associations à but social et solidaire. Grâce à plusieurs lectures, j’ai découvert l’entrepreneuriat social et j’ai tout de suite su que c’est ce que je voulais faire, cela reliait ce que j’étais en train d’apprendre

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Pourquoi et comment s’est créée Activation ?

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Activ’Action est née de la période de recherche d’emploi des trois cofondateurs. Lors de cette étape nous avons été confrontés à son impact psychologique négatif. C’est lorsque nous avons eu l’impression que l’on n’avait plus de potentiel que nous avons décidé de fonder l’association.

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Que proposez-vous  et pourquoi participer à des ateliers ?

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Les ateliers Activ’Action sont ouverts à toutes les personnes en recherche d’emploi, pas de limite d’âge, ni de diplômes. Peu importe votre parcours et le métier que vous recherchez, vous êtes bienvenu !

L’Activ’Boost, l’atelier pour changer de regard sur sa période de recherche d’emploi

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Lors de ce moment convivial, nous ne parlons pas de CV ni de lettres de motivation. Nous parlons de reprise de confiance en soi, d’échanges enrichissants, de construction d’idées innovantes, de vous.

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L’Activ’Up, un atelier pour réaliser ses envies, ses idées et ses projets.

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Que vous ayez envie d’apprendre une nouvelle langue, de créer un projet ou encore de vous mettre à la guitare, l’Activ’Up permet d’utiliser sa période de chômage comme une opportunité pour développer de nouvelles perspectives ! 

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L’Activ’Drink, un moment idéal pour partager ses compétences.

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L’Activ’Drink est un outil pour tous les Activ’Acteurs qui souhaitent développer une idée ou un projet et s’appuyer sur la force collaborative de la communauté pour les aider. Lors de ce moment convivial, les Activ’Acteurs partagent des conseils, des bons plans et s’encouragent.

Participer à des ateliers permet d’échanger avec d’autres personnes, de se poser les bonnes questions, de retrouver une dynamique d’action positive et développer de nouvelles compétences. C’est gratuit, ouvert à tous.

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Comment expliquez-vous cet engouement dont découlent de si belles synergies ?

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Dans nos ateliers nous n’échangeons pas sur notre niveau d’études ou notre expérience, nous nous présentons autrement que par notre statut professionnel, nous nous présentons par les choses qui nous représentent, qui nous caractérisent. On élimine ainsi les comparaisons et on rassemble les participants autour de qui ils sont et non pas de ce qu’ils ont fait.

On adopte également une posture de facilitateur, c’est à-dire que nous positionnons les participants comme acteurs, ce sont eux qui apportent leur aide, leurs idées pour aider les autres. Ils sont aussi acteurs de leur parcours et de leurs choix.

Enfin, dans les ateliers comme dans la communauté, nous créons un cadre bienveillant propice au non-jugement et donc facilitant l’expérimentation et l’envie d’agir.

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Quel est votre modèle économique ?

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Nous avons un modèle économique hybride, avec une part importante de subventions et une part de vente de prestations de formation.

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Comment activation a-t-elle pu s’exporter dans d’autres villes en France mais également dans d’autres pays ?

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Ce  sont des personnes qui sont venues vers nous, qui étaient en recherche d’emploi et ont entendu parler d’Activ’Action. Elles se sont dit et elles nous ont dit, il y a un besoin dans ma ville, comment faire pour y développer Activ’Action ? On a proposé à ces personnes d’être formées et accompagnées pour développer des ateliers et les animer dans leur ville. Ce sont aujourd’hui 15 villes actives en France et à Bruxelles, grâce à l’engagement de chercheurs d’emploi qui décident d’agir et de transmettre à leur tour leur énergie pour créer de l’entraide.

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 Quelle est votre vision et votre développement dans les prochaines années ?

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Notre vision est de permettre aux individus de se préparer au monde du travail d’aujourd’hui et de demain et que chacun puisse y trouver sa place.

Pour y arriver notre volonté est de favoriser le développement des compétences autour du savoir-être, et comportementales, comme la capacité de coopération, l’écoute active, la prise de parole, l ‘adaptabilité, la bienveillance, la créativité (etc.).

Aussi, nous voulons co-construire avec les acteurs de l’emploi (acteurs de l’accompagnement, de l’insertion, les entreprises, les institutions) les modes d’accompagnement au retour à l’emploi, les modes de management, de recrutement .

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Taïdes LOMON

Pluton-magazine/2019

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