Au bord du lac.
Louis Bertholom est coorganisateur des soirées littéraires autour de la poésie Les rendez-vous de Max, tous les premiers jeudis de chaque mois à Quimper (Bretagne), dans l’ancienne maison du poète Max Jacob (1876-1944), devenue un bar-restaurant. Il est également coorganisateur de deux salons estivaux du livre à Fouesnant.
Dans Paroles pour les silences à venir, Les Éditions Sauvages, 2015 (254 pages), il évoque la Bretagne, les voyages, les turbulences de la vie et quelques coups de gueule notamment contre l’agriculture intensive avec ses pesticides… Une poésie engagée, puissante, lucide, en phase avec le monde en marche et des clins d’œil à des amis et artistes disparus.
Son tout dernier ouvrage Avec les orties du temps aborde le passage du temps avec un regard en profondeur sur le monde en interrogeant les éléments et l’espace.
Bréviaire de sel
(cheminement en baie d’Audierne)
.
.
Je marche dans la parole plurielle
D’un pays de haut vol
Qui m’enveloppe au-delà de moi-même
Dans l’ivresse des paluds et les vents
.
En ce théâtre de grèves et de dunes
Aux rappels incessants des vents et des lunes
La mer ravale sa bave
Dans une épilepsie de baleine
.
Errer, les sens et le corps en éveils
Bretagne que je cherche
Avant de me perdre dans ce monde
D’antiquaires, de folkloristes
.
Sur la grève la nuit des veuves de marins
Déambulent dans le silence, s’évaporent à l’aube
Les marées emportent leurs pas
Les vents leurs douleurs
.
La vie se mesure dans le hard rock permanent
Des vagues au tumulte des talus bas
Des chemins languissants
Aux cahotements de charrette invisible
.
La coagulation de l’hiver
L’apoplexie des fermes retiennent le temps
Avec la cornemuse des goélands
Quand se taisent les grandes orgues des tempêtes
.
Les pierres imitent les animaux la nuit
Chaque taillis semble avancer sournoisement vers soi
Les roseaux comme de fines flûtes de cristal
Captent les vents dans un silence chantant
.
Une oie sauvage surgit des entrailles de la tourbe
Pour filer droit dans un rai de lumière
Ange facteur qui livre au ciel
La supplique des suicidés
.
Les mouvances des vagues ne sont-elles
Que des prières perpétuelles ?
Revenir ici dans le vacarme sourd et continu
Ecouter la longue respiration du monde
.
Je marche dans la parole plurielle
D’un pays de haut vol
Qui m’enveloppe au-delà de moi-même
Dans l’ivresse des paluds et des vents
Les souvenirs
hors du temps
s’allument
comme les étoiles
la nuit
Leurs faits
ne sont plus
mais ils brillent encore
dans la galaxie
de mon crâne
Leurs vies
ont disparu
ils hantent
dans le silence
mes cendres d’amour
Lumières obsolètes
en survivance
si loin pourtant
de mon existence
d’alors
Pourquoi rester
comme regret
retournant sans cesse
le sablier
de mes songes ?
Les souvenirs s’éclairent
dans la dérive
des tourments
qui ne veulent mourir
comme les étoiles
Moment de grâce
Je baigne sous le charme
des fleurs de lilas,
insouciant comme un geai
tout m’accorde à merveille
à la douceur des sens,
aux élans de gaieté,
je flotte dans le bien-être
d’un halo mystérieux.
Léger, transparent,
dépourvu de contraintes,
tout me sourit, m’effleure
dans la volupté du soleil,
la plénitude ombrée
du chêne me chuchote
le bruissement millénaire
des feuilles buvant le ciel.
Les pierres sont des œufs pleins,
couvés par la lumière
qui me réchauffe tendrement,
l’ordinaire se révèle
d’un éblouissement étrange,
buvant le philtre de l’air,
transpercé de bonheur,
j’attise des braises oubliées.
La traversée s’achève toujours,
redescendre dans le jus,
la débâcle impitoyable des jours,
petite mort qui éteint
de sa cape de velours noir
ce précieux bonheur capté
en un moment de grâce
qu’il faut rembourser.
La lenteur
Calamité ou vertu
dans la distorsion du temps
elle se pose là où elle veut
Elle se moque des prévisions
rationnelles et arbitraires
on l’accuse de se tromper d’époque
Elle va à contresens
obstrue la bonne marche
du monde en toute insouciance
Rebelle, elle s’en moque
quand elle dilate son corps
au centre des précipitations
Elle ose bâiller, s’étendre
là où l’on court, on se dépasse
après les heures monnayées
C’est une bulle de liberté
qui éclate à la face des larbins
drogués par le toujours plus vite
Elle se rit de la vitesse
qui ne voit plus la fleur
elle savoure la vie, l’instant
Elle boit la douceur indicible
du temps qui s’écoule
à l’ombre salutaire d’un saule
… la lenteur
Sagesse de la dérive
Anticiper, prévoir,
vivre avant est un leurre.
Improvisons,
laissons aller le hasard,
les instants savent
ce qu’ils font.
Ils nous guident
dans notre ignorance.
Même si l’on dessine
quelques lignes à suivre
rien n’empêchera
l’imprévu, l’impondérable.
Organiser son temps,
cloisonner sa journée
en activités diverses,
successives et pensées,
sont le fruit
de nos angoisses.
Se laisser dériver
dans la fuite du temps,
sans gouvernail,
avec simplement
notre pulsation tranquille,
en saisissant au vol
les instants successifs,
revenir souverains
au monde animal.
Nous y gagnerions
peut-être en sagesse
pour un retour
dans l’Infernal.
Avec les orties du temps
Avec les orties du temps
Tout s’en vient
Tout s’en va
Sur le bord de la route
Quand il pleut grave
Quand le jour se rétrécit
Qu’on n’a pas l’humeur
À sautiller comme un cabri
À caresser le velours
Des saisons jusque
Dans les nuits d’orage
À saisir la volupté frêle
Qui s’en va, qui s’en vient
Comme la pluie
Sur l’herbe rebelle
Et les orties du temps
Qu’il faut froisser dans les mains
Jusqu’à crier l’ami disparu
Dans la nuit sauvage
Qui n’entend plus rien
Que son écho perdu
Juste là, près de soi
L’ombre qui cajole
L’absence qui se rit
De la révolte sombre
De la mélancolie
Quand il pleut grave
Sur les orties du temps
Sur l’ami disparu
Qui pique les yeux
Quand on froisse
Ses souvenirs
À n’en plus finir
Et les sourires qui s’en vont
Qui s’en viennent
Dans les orties du temps perdu…
En lisant Walt Whitman ¹
Allongé à même la grève
d’un hiver clément,
loin des tumultes, à l’abandon,
je me gave d’iode et d’embruns,
le vent se joue de mes cheveux,
qu’il est bon de n’être rien
parmi les feuilles d’herbe
de Walt Whitman.
Un baigneur nu brave les vagues,
un chien voudrait s’envoler
après courlis et mouettes,
une puce de mer solitaire
soudain saute dans mon livre
puis lentement je pique du nez
dans les feuilles d’herbe
de Walt Whitman.
Sable frais dans mes poches,
j’en extrais une pomme,
hors de tout dans le sel
je suis brise et nuages,
reflux qui retarde le temps,
alangui par la planète qui roule
et les feuilles d’herbe
de Walt Whitman.
Sur la lisière de mes rêves
mon corps flotte sous le ciel,
me caressent quelques oyats
dans le bercement des vagues,
en ce jour de soleil absent
des larmes ruissellent sur mes joues
et sur les feuilles d’herbe
de Walt Whitman.
Impressions
.
.
Fourmis qui pénètrent sous la terre,
vacarme d’un Boeing au loin
pas plus grand que la colonie d’insectes,
je suis un géant solitaire.
.
Je me suis endormi sur le sable,
la mer a bien monté,
les promeneurs ont disparu,
tout ça en une seconde.
.
Le chat a déjà quatre-vingts ans,
j’en avais trente cinq à sa naissance,
cinquante à sa mort,
à quinze ans on est encore un chat.
.
Que suis-je face à ce rocher ?
Une seconde devant l’éternité,
une vie d’homme dans cet infime,
le rocher a encore une éternité à vivre.
L’ombre
L’ombre n’a pas changé
depuis l’aube des temps
fidèle
à l’obstacle de la lumière
Morceaux de nuit
qui nous collent aux semelles
Plus ou moins intense
elle n’a ni densité, ni odeur
elle clame l’apaisement
Elle a la légèreté
d’une absence
qui trouble
ne prend que la place
de sa mouvance
Seul le feu la dévore
dans le gris des cendres
L’ombre est la permanence
des contrastes
le revers des couleurs
C’est un pansement
dont la gaze est un hâle
une illusion rétinienne
et concrète
Même la lumière artificielle
ne modifie l’ombre
Lampadaires
vipères qui s’immiscent
dans son royaume
L’ombre est en nous
la lumière, à l’extérieur
et pourtant…
Retour à Montréal
Laisser couler le temps
dans l’anxiété qui enrobe l’exil.
Montréal m’apaise et m’inquiète.
Toutes les métropoles de leurs tentacules
exhalent des effluves d’intranquillité.
Ville fluide et composite où grimpent
des entrelacs d’escaliers de service
comme lianes folles d’une autre jungle.
Les vapeurs de béton mouillé
de la rue Saint-Hubert,
le brouhaha universel des véhicules,
le friselis humide d’octobre,
tout cela qui m’enveloppe de l’étrange langueur
d’un séjour vaporeux aux ciels changeants
dans la bière Molson d’une fin de journée
où je traîne les rumeurs de mon carnet de notes.
Comme un vieux j’attends l’heure de souper
puis je lècherai quelques vitrines de boutiques
ouvertes jusque très tard dans la nuée digestive
pour m’épancher avec l’échange d’un sourire
dans la lumière chaude d’un bar à télé permanente.
Le lendemain, l’ami Romain,
comédien-auteur à l’accent chantant,
me désigne la maison d’Émile Nelligan
face au Carré Saint-Louis,
sommes asssis dans ce parc d’anciens hippies
où, bien avant, venait se prélasser
le poète tourmenté.
Mon écharpe fait la navette entre sac et cou.
« Allons boire un coup bon sang! ».
« Attends, de l’autre côté c’est l’ancien domicile
de Pauline Julien » me précise t-il.
Ah bon, ça change un peu les choses…
C’est comme si à Charleville-Mézières
j’imaginais, face à la demeure de qui vous savez,
un autre personnage de la gouaille chansonnière…
La froidure vespérale vient alanguir les briques
des façades fantaisistes aux yeux voilés
quand flotte le bariolage des bonnets de laine.
Un bâtiment banal aux timides fenêtres
dans la quiétude de l’ancien quartier juif
— face au Parc des Portugais, triste de beauté
où dansent les feuilles rouges, jaunes d’automne —
m’évoque Suzanne qui vivrait encore dit-on.
Ici peut-être a-t-elle été sublimée
dans cette chanson lente
qui nous emmène écouter les sirènes…
Une lumière pâle traverse à peine les rideaux
où respire humblement dans le soir cotonneux
la maison de Léonard Cohen.
Près de là parfois, à Bagel etc,
l’artiste vient prendre son breakfast,
respirer le monde.
Enfin une chopine de houblon au Quai des brumes
servie par une charmante dame-poète
de cet ancien cabaret au décor suranné
où venaient s’encanailler de précieux
invertis et folles de la belle époque.
Romain m’invite dans son antre, rue Clark,
face à la forêt du Mont Royal surmonté d’une croix,
nous y levons d’un geste sacré notre verre de vin.
Des balcons fleuris se font face
autour d’une cour calme,
ici la ville s’évapore, l’artiste y trouve inspiration
sous l’œil bienveillant du chat
se pourléchant les antennes.
Je téléphone à l’ami Roger Moride¹,
le temps me presse, ne pourrai le visiter.
Toi Roger-cinéma, Breton-québécois de chez moi,
exilé-nostalgique, kenavo, ken ar c’hentañ !²
Montréal, je savais que je te reviendrai
— comme le chantait si bien Charlebois —
avec cette légère anxiété qui enrobe l’exil
entre inqiétude et nonchalance d’un trac lancinant
quand au travers de la vitre matinale où je déjeune
j’observe les gestes électriques d’un écureuil gris
qui enterre avec prévoyance
le fruit d’un probable festin.
Bus à Berri-Uqam vers l’aéroport Trudeau
et la terrifiante cité de gratte-ciels
des quartiers d’affaires aux vitres froides.
Si les grandes villes se ressemblent
c’est au détail indicible qu’elles diffèrent
quand le temps se fait courtois
et qu’au fond de soi se révèle
dans la mélancolie douce
un petit moment de bonheur
mêlé à la fuite des instants.
.
Tanger la bleue
.
L’océan est partout,
centre des mondes
où s’embrassent deux mers,
s’effleurent deux continents
entre sérénité et agitation
quand le charqi caresse mes joues
d’une douce soirée Place de France.
.
Journées rythmées par le chant du muezzin,
la ville bleue, perle du Nord
se cherche au pas du paseo
où flânent quelques harraga
plein de rêves d’eldorado.
.
Visages de femmes-foulard
le long des étals d’épiciers, boutiques,
ruelles aux terrasses bondées
où l’on sirote café, thé à la menthe
dans la tranquillité solennelle
d’une fin d’après-midi banale.
.
Entre Orient et Occident
Tanger l’insoumise
semble coudre les temps
tel un tisserand berbère
qui rêve en Tamazight,
qui marchande en carte bleue.
.
En face l’andalouse terre
semble narguer l’œdipe
en tout un chacun, interdite et convoitée
dans ce carrefour névrotique
quand, à la nuit tombée,
coulent bière Flag et vin Guerrouane
dans les sourires échangés,
la musique populaire chaabi
d’un orchestre qui réveille
de vieux contes oubliés.
.
Restaurant « Le cœur de Tanger »,
chansons, fumée, serveurs selects,
on y mange avec les doigts
de petits plats offerts
—brochettes de mouton, crudités, merlan frit—
après commande d’une boisson.
La belle chanteuse déambule dans les allées,
les solitudes se joignent, s’ennivrent
et l’on décapsule des bocks de bière servis
par dizaines dans des bacs de glace.
.
Médina aux ruelles étroites de murs bleus,
autre époque sur les hauteurs,
je parcours escaliers, labyrinthes de friperies,
bazaristes, tapis, cuirs, bijoux, poteries, épices
dans les effluves de kif
qui se fume en toute quiétude.
.
Le souk du Petit Socco d’où je ramènerai
un tapis artisanal berbère
aux couleurs turquoise de la ville.
.
Je vole des images flashs de l’ancienne mosquée,
des échoppes, des murs aux vifs reflets,
ne croise que sourires et amabilité
lorsqu’enfin je parviens à franchir l’arche de sortie
d’un retour dans le temps réel.
.
L’hôtel « Elmuniria »
dans L’underground rue Magellan
où était venu kerouac en 1957, chambre N°4.
Mitoyen, le bar branché « Le Tangerinn »
dédié aux icônes de la beat generation :
Burroughs, Ginsberg, Ti-Jean, Orlovsky
s’affichent sur les murs…
Je m’envoie un bock de Flag avant de rejoindre
ma couche à l’hôtel « Rembrandt »
où je lis Siham Bouhlal et Mohamed Choukri.
.
En face, la librairie « des Colonnes »,
providentielle, où venaient les beatniks
mais aussi Paul Bowles, Genet, Yourcenar,
parmi les perles de la littérature arabe et persane
que je savoure sereinement au « Number One »
devant une bière au rythme du jazz.
.
Dans ce brassage culturel de tolérance religieuse
j’en ramènerai les fleurs de ma mémoire
et quelques dirhams oubliés dans ma poche.
.
Louis Bertholom, né en 1955 en Bretagne (France), vit à Quimper. Ancien chanteur rock, il est l’auteur d’une quinzaine de livres (poésie, récit) dans diverses éditions. Il a cofondé les éditions Blanc Silex en 1995. Son récit autobiographique le Rivage du Cidre reçoit la faveur du public à sa sortie en 2002. Reportage en télé régionale. Interview sur France-Culture pour Amerika blues, livre dans lequel il parle de la filiation bretonne de Jack Kerouac. Il écrit dans quelques revues et figure dans 30 anthologies ainsi que des ouvrages collectifs. Il a enregistré deux CD en studio, Ma seule Terre puis Vents solaires qui obtient le coup de cœur du Grand Prix du Disque du Télégramme. Il a également enregistré deux DVD dont un live avec ses musiciens. Il donne des récitals accompagnés de musiciens professionnels de jazz qui composent des musiques sur ses textes. Il est à l’origine de plusieurs créations scéniques depuis 1979. Il intervient aussi auprès des scolaires de tous niveaux. Outre en Bretagne, il a participé en tant que poète à des festivals internationaux à Paris, dans le Jura, au Québec (2 fois), en Ontario, en République tchèque, en Afrique (Bénin, Maroc), en Roumanie…Il a obtenu le Prix Xavier Grall pour l’ensemble de son œuvre, il est aussi 2ème finaliste au Prix Camille Le Mercier d’Erm pour Mordre le monde et 1er finaliste pour Bréviaire de sel. Il est sociétaire de la Sacem depuis 1982 et membre de l’association des écrivains bretons. Quelques uns de ses poèmes ont été traduits en Breton, Tchèque, Polonais, Portugais (Brésil), Grecque moderne et Arabe (Maroc et Égypte où il est publié).
Louis Bertholom est coorganisateur des soirées littéraires autour de la poésie Les rendez-vous de Max, tous les premiers jeudis de chaque mois à Quimper (Bretagne), dans l’ancienne maison du poète Max Jacob (1876-1944), devenue un bar-restaurant. Il est également coorganisateur de deux salons estivaux du livre à Fouesnant.
Dans Paroles pour les silences à venir, Les Éditions Sauvages, 2015 (254 pages), il évoque la Bretagne, les voyages, les turbulences de la vie et quelques coups de gueule notamment contre l’agriculture intensive avec ses pesticides… Une poésie engagée, puissante, lucide, en phase avec le monde en marche et des clins d’œil à des amis et artistes disparus.
Son tout dernier ouvrage Avec les orties du temps aborde le passage du temps avec un regard en profondeur sur le monde en interrogeant les éléments et l’espace.
Le paysage est l’élément fondateur du travail de réflexion de Louis Bertholom. C’est une écriture orale, influencée par les poètes bretons mais aussi par la Beat Generation. Il serait un barde moderne à dimension sociale. Son écriture, proche de l’oralité, est une poésie du réel qui porte le sceau de son pays profond ; la Bretagne ouverte au monde. Fils de paysan, l’attachement à la terre, la mémoire et la révolte semblent être la trame de son inspiration.
Il a collaboré avec quelques artistes peintres, dont Michel Remaud, Jean-Loup Le Cuff, André Jolivet, Jacky Essirard, Jean-Guy Rousseau pour la création de livres d’artiste et illustre également ses recueils d’œuvres originales (Claude Huart, Marc Bernol, Paul Quéré, Francis Pessein et le photographe Yann Pérennou).
Livres :
Poussière d’Ombres. Éditions Blanc Silex, 1995. Illustrations Malo. Épuisé.
Les Ronces bleues. Éditions Blanc Silex, 1998. Préface Gil refloch. Épuisé.
Les Îles internes. Éditions Blanc Silex, 2000. Peintures à l’encre de Youenn Gwernig, bilingue, traduction en breton de Claire Sauvaget.
Le Rivage du Cidre. Éditions Blanc Silex, 2002. Desins de Claude Huart. Épuisé.
Glenmor, terre insoumise aux yeux de mer. Éditions Blanc Silex, 1997. Dessins Jean-Loup Le Cuff, photos Yves Quentel.
Pèlerin de l’infini. Éditions Encres Vives, 2006.
Infinisterres. Les Éditions Sauvages, 2007. Peintures de Marc Bernol.
Amerika blues. Les Éditions Sauvages, 2009.
Les Ronces bleues. Les Éditions Sauvages, 2012. Nouvelle édition augmentée.
Mordre le monde. Les Éditions Sauvages, 2012.
Bréviaire de sel. Les Éditions Sauvages, 2013. Préface A.G. Monot, peintures de Paul Quéré.
Paroles pour les silences à venir. Les Éditions Sauvages, 2015. Préface A.G.Monot.
Avec les orties du temps. Les Éditions Sauvages, 2016.
Nous te souvenons Glenmor. Les Éditions des Montagnes Noires.
À l’orée des sources vives. Les Éditions des Montagnes Noires (à paraître)
Livres d’artistes :
Aval Glas. Éditions Boijerie, 1996. Sérigraphies : Jean-Loup Le Cuff.
Proue. Éditions Atelier de Villemorge, 2008. Dessins de Jacky Essirard.
Le Magnifique. Éditions Atelier de Villemorge. Gravures de Jean-Guy Rousseau.
Bréviaire de sel. Édition Originale, 2011. Peintures de Michel Remaud.
Brest l’anxieuse. Voltije ÉditionsLtd, 2015. Peinture de André Jolivet.
Livre objet :
Bréviaire de sel. Éditions Atelier de Groutel, 2011. Collection « Choisi » n° 15.
Typographies. Préface de Jacques Renou. Linogravures de Jean-François Hémery.
Disques :
Ma seule Terre. CD. Aval Avel Prod, 2004. Distrib. Kerig puis Sobridis Musiques.
Vents solaires. CD-DVD. Éditions d’Artiste/Aval Avel Prod, 2008.
Coup de cœur du Grand Prix du Disque du Télégramme décerné en janvier 2009.
Live à l’Archipel de Fouesnant. CD-DVD. Aval Avel Prod. À paraître courant 2017.
Participations : (disques, livres, spectacles)
La légende de la ville d’Ys. CD. Pascal Rode et l’ensemble instrumental Lyrzhin. Keltia Musique, 2005. Participation en tant que récitant.
Le Songe. Pièce radiophonique. D’après William Shakespeare. 2009. Direction artistique : Ernest Tosetti. Enregistrement, technique, musique: Youenn Manchec.
Yelez, sônes celtiques. CD. Hommage à Xavier Grall de Jean-Marc Amis, 2013. Participation en tant que récitant.
À l’horizon de l’eau. Spectacle poétique, théâtral et musical de Bruno Geneste. Donné au Palais des Congrés de Lorient, 1999. Participation en tant qu’acteur et co-auteur.
Eskemm. Spectacle du bagad Bro Foën. Donné en 2011 et en 2012 dans l’Archipel à Fouesnant. Participation en tant qu’auteur et récitant.
Les Anges du Bizarre. Spectacle poétique. Festival Sémaphore. Moëlan Sur Mer, 2016.
Brocéliande et autres poèmes. Spectacle poétique. Création autour d’Aragon.
Regards sur la Bretagne. Livre, Éditions des Montagnes Noires, 2011
Brest des écrivains. Livre, Éditions Alexandrines, Paris, 2014.
Funérailles civiles, mode d’emploi, de Camille Gouzien et Dominique Riquier. Éd. Vivre tout simplement, 2017.
Est présent dans plus de 40 anthologies (France et étranger)
A écrit nombre de préfaces et de postface.
Publie des recensions dans des revues.
©Une promenade en poésie/2017
Pluton-Magazine