Une promenade en poésie (18): Louis Bertholom

Au bord du lac.

Louis Bertholom est coorganisateur des soirées littéraires autour de la poésie Les rendez-vous de Max, tous les premiers jeudis de chaque mois à Quimper (Bretagne), dans l’ancienne maison du poète Max Jacob (1876-1944), devenue un bar-restaurant. Il est également coorganisateur de deux salons estivaux du livre à Fouesnant.

Dans Paroles pour les silences à venir, Les Éditions Sauvages, 2015 (254 pages), il évoque la Bretagne, les voyages, les turbulences de la vie et quelques coups de gueule notamment contre l’agriculture intensive avec ses pesticides… Une poésie engagée, puissante, lucide, en phase avec le monde en marche et des clins d’œil à des amis et artistes disparus.

Son tout dernier ouvrage Avec les orties du temps aborde le passage du temps avec un regard en profondeur sur le monde en interrogeant les éléments et l’espace.

 

Bréviaire de sel

  (cheminement en baie d’Audierne)

.

.

 

 

Je marche dans la parole plurielle

D’un pays de haut vol

Qui m’enveloppe au-delà de moi-même

Dans l’ivresse des paluds et les vents

.

En ce théâtre de grèves et de dunes

Aux rappels incessants des vents et des lunes

La mer ravale sa bave

Dans une épilepsie de baleine

.

Errer, les sens et le corps en éveils

Bretagne que je cherche

Avant de me perdre dans ce monde

D’antiquaires, de folkloristes

.

Sur la grève la nuit des veuves de marins

Déambulent dans le silence, s’évaporent à l’aube

Les marées emportent leurs pas

Les vents leurs douleurs

.

La vie se mesure dans le hard rock permanent

Des vagues au tumulte des talus bas

Des chemins languissants

Aux cahotements de charrette invisible

.

La coagulation de l’hiver

L’apoplexie des fermes retiennent le temps

Avec la cornemuse des goélands

Quand se taisent les grandes orgues des tempêtes

.

Les pierres imitent les animaux la nuit

Chaque taillis semble avancer sournoisement vers soi

Les roseaux comme de fines flûtes de cristal

Captent les vents dans un silence chantant

.

Une oie sauvage surgit des entrailles de la tourbe

Pour filer droit dans un rai de lumière

Ange facteur qui livre au ciel

La supplique des suicidés

.

Les mouvances des vagues ne sont-elles

Que des prières perpétuelles ?

Revenir ici dans le vacarme sourd et continu

Ecouter la longue respiration du monde

.

Je marche dans la parole plurielle

D’un pays de haut vol

Qui m’enveloppe au-delà de moi-même

Dans l’ivresse des paluds et des vents

 

 

Les souvenirs

hors du temps

s’allument

comme les étoiles

la nuit

Leurs faits

ne sont plus

mais ils brillent encore

dans la galaxie

de mon crâne

Leurs vies

ont disparu

ils hantent

dans le silence

mes cendres d’amour

Lumières obsolètes

en survivance

si loin pourtant

de mon existence

d’alors

Pourquoi rester

comme regret

retournant sans cesse

le sablier

de mes songes ?

Les souvenirs s’éclairent

dans la dérive

des tourments

qui ne veulent mourir

comme les étoiles

Moment de grâce

 

Je baigne sous le charme

des fleurs de lilas,

insouciant comme un geai

tout m’accorde à merveille

à la douceur des sens,

aux élans de gaieté,

je flotte dans le bien-être

d’un halo mystérieux.

Léger, transparent,

dépourvu de contraintes,

tout me sourit, m’effleure

dans la volupté du soleil,

la plénitude ombrée

du chêne me chuchote

le bruissement millénaire

des feuilles buvant le ciel.

Les pierres sont des œufs pleins,

couvés par la lumière

qui me réchauffe tendrement,

l’ordinaire se révèle

d’un éblouissement étrange,

buvant le philtre de l’air,

transpercé de bonheur,

j’attise des braises oubliées.

La traversée s’achève toujours,

redescendre dans le jus,

la débâcle impitoyable des jours,

petite mort qui éteint

de sa cape de velours noir

ce précieux bonheur capté

en un moment de grâce

qu’il faut rembourser.

 

La lenteur

 

Calamité ou vertu

dans la distorsion du temps

elle se pose là où elle veut

 

Elle se moque des prévisions

rationnelles et arbitraires

on l’accuse de se tromper d’époque

 

Elle va à contresens

obstrue la bonne marche

du monde en toute insouciance

 

Rebelle, elle s’en moque

quand elle dilate son corps

au centre des précipitations

 

Elle ose bâiller, s’étendre

là où l’on court, on se dépasse

après les heures monnayées

 

C’est une bulle de liberté

qui éclate à la face des larbins

drogués par le toujours plus vite

 

Elle se rit de la vitesse

qui ne voit plus la fleur

elle savoure la vie, l’instant

 

Elle boit la douceur indicible

du temps qui s’écoule

à l’ombre salutaire d’un saule

…  la lenteur

 

 

Sagesse de la dérive

 

Anticiper, prévoir,

vivre avant est un leurre.

Improvisons,

laissons aller le hasard,

les instants savent

ce qu’ils font.

Ils nous guident

dans notre ignorance.

Même si l’on dessine

quelques lignes à suivre

rien n’empêchera

l’imprévu, l’impondérable.

Organiser son temps,

cloisonner sa journée

en activités diverses,

successives et pensées,

sont le fruit

de nos angoisses.

Se laisser dériver

dans la fuite du temps,

sans gouvernail,

avec simplement

notre pulsation tranquille,

en saisissant au vol

les instants successifs,

revenir souverains

au monde animal.

Nous y gagnerions

peut-être en sagesse

pour un retour

dans l’Infernal.

 

Avec les orties du temps

 

Avec les orties du temps

Tout s’en vient

Tout s’en va

Sur le bord de la route

Quand il pleut grave

Quand le jour se rétrécit

Qu’on n’a pas l’humeur

À sautiller comme un cabri

À caresser le velours

Des saisons jusque

Dans les nuits d’orage

À saisir la volupté frêle

Qui s’en va, qui s’en vient

Comme la pluie

Sur l’herbe rebelle

Et les orties du temps

Qu’il faut froisser dans les mains

Jusqu’à crier l’ami disparu

Dans la nuit sauvage

Qui n’entend plus rien

Que son écho perdu

Juste là, près de soi

L’ombre qui cajole

L’absence qui se rit

De la révolte sombre

De la mélancolie

Quand il pleut grave

Sur les orties du temps

Sur l’ami disparu

Qui pique les yeux

Quand on froisse

Ses souvenirs

À n’en plus finir

Et les sourires qui s’en vont

Qui s’en viennent

Dans les orties du temps perdu…

 

En lisant Walt Whitman ¹

 

Allongé à même la grève

d’un hiver clément,

loin des tumultes, à l’abandon,

je me gave d’iode et d’embruns,

le vent se joue de mes cheveux,

qu’il est bon de n’être rien

parmi les feuilles d’herbe

de Walt Whitman.

Un baigneur nu brave les vagues,

un chien voudrait s’envoler

après courlis et mouettes,

une puce de mer solitaire

soudain saute dans mon livre

puis lentement je pique du nez

dans les feuilles d’herbe

de Walt Whitman.

Sable frais dans mes poches,

j’en extrais une pomme,

hors de tout dans le sel

je suis brise et nuages,

reflux qui retarde le temps,

alangui par la planète qui roule

et les feuilles d’herbe

de Walt Whitman.

Sur la lisière de mes rêves

mon corps flotte sous le ciel,

me caressent quelques oyats

dans le bercement des vagues,

en ce jour de soleil absent

des larmes ruissellent sur mes joues

et sur les feuilles d’herbe

de Walt Whitman.

 

 

 

 

 

Impressions

.

 .

Fourmis qui pénètrent sous la terre,

vacarme d’un Boeing au loin

pas plus grand que la colonie d’insectes,

je suis un géant solitaire.

.

Je me suis endormi sur le sable,

la mer a bien monté,

les promeneurs ont disparu,

tout ça en une seconde.

.

Le chat a déjà quatre-vingts ans,

j’en avais trente cinq à sa naissance,

cinquante à sa mort,

à quinze ans on est encore un chat.

.

Que suis-je face à ce rocher ?

Une seconde devant l’éternité,

une vie d’homme dans cet infime,

le rocher a encore une éternité à vivre.

 

L’ombre

 

L’ombre n’a pas changé

depuis l’aube des temps

fidèle

à l’obstacle de la lumière

Morceaux de nuit

qui nous collent aux semelles

Plus ou moins intense

elle n’a ni densité, ni odeur

elle clame l’apaisement

Elle a la légèreté

d’une absence

qui trouble

ne prend que la place

de sa mouvance

Seul le feu la dévore

dans le gris des cendres

L’ombre est la permanence

des contrastes

le revers des couleurs

C’est un pansement

dont la gaze est un hâle

une illusion rétinienne

et concrète

Même la lumière artificielle

ne modifie l’ombre

Lampadaires

vipères qui s’immiscent

dans son royaume

L’ombre est en nous

la lumière, à l’extérieur

et pourtant…

 

Retour à Montréal

 

Laisser couler le temps

dans l’anxiété qui enrobe l’exil.

 

Montréal m’apaise et m’inquiète.

Toutes les métropoles de leurs tentacules

exhalent des effluves d’intranquillité.

 

Ville fluide et composite où grimpent

des entrelacs d’escaliers de service

comme lianes folles d’une autre jungle.

 

 

Les vapeurs de béton mouillé

de la rue Saint-Hubert,

le brouhaha universel des véhicules,

le friselis humide d’octobre,

tout cela qui m’enveloppe de l’étrange langueur

d’un séjour vaporeux aux ciels changeants

dans la bière Molson d’une fin de journée

où je traîne les rumeurs de mon carnet de notes.

 

Comme un vieux j’attends l’heure de souper

puis je lècherai quelques vitrines de boutiques

ouvertes jusque très tard dans la nuée digestive

pour m’épancher avec l’échange d’un sourire

dans la lumière chaude d’un bar à télé permanente.

 

 

Le lendemain, l’ami Romain,

comédien-auteur à l’accent chantant,

me désigne la maison d’Émile Nelligan

face au Carré Saint-Louis,

sommes asssis dans ce parc d’anciens hippies

où, bien avant, venait se prélasser

le poète tourmenté.

Mon écharpe fait la navette entre sac et cou.

« Allons boire un coup bon sang! ».

« Attends, de l’autre côté c’est l’ancien domicile

de Pauline Julien » me précise t-il.

Ah bon, ça change un peu les choses…

C’est comme si à Charleville-Mézières

j’imaginais, face à la demeure de qui vous savez,

un autre personnage de la gouaille chansonnière…

 

La froidure vespérale vient alanguir les briques

des façades fantaisistes aux yeux voilés

quand flotte le bariolage des bonnets de laine.

 

Un bâtiment banal aux timides fenêtres

dans la quiétude de l’ancien quartier juif

— face au Parc des Portugais, triste de beauté

où dansent les feuilles rouges,  jaunes d’automne —

m’évoque Suzanne qui vivrait encore dit-on.

Ici peut-être a-t-elle été sublimée

dans cette chanson lente

qui nous emmène écouter les sirènes…

Une lumière pâle traverse à peine les rideaux

où respire humblement dans le soir cotonneux

la maison de Léonard Cohen.

 

 

Près de là parfois, à Bagel etc,

l’artiste vient prendre son breakfast,

respirer le monde.

 

 

Enfin une chopine de houblon au Quai des brumes

servie par une charmante dame-poète

de cet ancien cabaret au décor suranné

où venaient s’encanailler de précieux

invertis et folles de la belle époque.

 

Romain m’invite  dans son antre, rue Clark,

face à la forêt du Mont Royal surmonté d’une croix,

nous y levons d’un geste sacré notre verre de vin.

Des balcons fleuris se font face

autour d’une cour calme,

ici la ville s’évapore, l’artiste y trouve inspiration

sous l’œil bienveillant du chat

se pourléchant les antennes.

 

 

Je téléphone à l’ami Roger Moride¹,

le temps me presse, ne pourrai le visiter.

Toi Roger-cinéma, Breton-québécois de chez moi,

exilé-nostalgique, kenavo, ken ar c’hentañ !²

 

 

Montréal, je savais que je te reviendrai

— comme le chantait si bien Charlebois —

avec cette légère anxiété qui enrobe l’exil

entre inqiétude et nonchalance d’un trac lancinant

quand au travers de la vitre matinale où je déjeune

j’observe les gestes électriques d’un écureuil gris

qui enterre avec prévoyance

le fruit d’un probable festin.

 

 

Bus à Berri-Uqam vers l’aéroport Trudeau

et la terrifiante cité de gratte-ciels

des quartiers d’affaires aux vitres froides.

 

Si les grandes villes se ressemblent

c’est au détail indicible qu’elles diffèrent

quand le temps se fait courtois

et qu’au fond de soi se révèle

dans la mélancolie douce

un petit moment de bonheur

mêlé à la fuite des instants.

 

 

 

 .

Tanger la bleue

.

 

L’océan est partout,

centre des mondes

où s’embrassent deux mers,

s’effleurent deux continents

entre sérénité et agitation

quand le charqi caresse mes joues

d’une douce soirée Place de France.

.

Journées rythmées par le chant du muezzin,

la ville bleue, perle du Nord

se cherche au pas du paseo

où flânent quelques harraga

plein de rêves d’eldorado.

.

Visages de femmes-foulard

le long des étals d’épiciers, boutiques,

ruelles aux terrasses bondées

où l’on sirote café, thé à la menthe

dans la tranquillité solennelle

d’une fin d’après-midi banale.

.

Entre Orient et Occident

Tanger l’insoumise

semble coudre les temps

tel un tisserand berbère

qui rêve en Tamazight,

qui marchande en carte bleue.

.

En face l’andalouse terre

semble narguer l’œdipe

en tout un chacun, interdite et convoitée

dans ce carrefour névrotique

quand, à la nuit tombée,

coulent bière Flag et vin Guerrouane

dans les sourires échangés,

la musique populaire chaabi

d’un orchestre qui réveille

de vieux contes oubliés.

.

Restaurant « Le cœur de Tanger »,

chansons, fumée, serveurs selects,

on y mange avec les doigts

de petits plats offerts

—brochettes de mouton, crudités, merlan frit—

après commande d’une boisson.

La belle chanteuse déambule dans les allées,

les solitudes se joignent, s’ennivrent

et l’on décapsule des bocks de bière servis

par dizaines dans des bacs de glace.

.

Médina aux ruelles étroites de murs bleus,

autre époque sur les hauteurs,

je parcours escaliers, labyrinthes de friperies,

bazaristes, tapis, cuirs, bijoux, poteries, épices

dans les effluves de kif

qui se fume en toute quiétude.

.

Le souk du Petit Socco d’où je ramènerai

un tapis artisanal berbère

aux couleurs turquoise de la ville.

.

Je vole des images flashs de l’ancienne mosquée,

des échoppes, des murs aux vifs reflets,

ne croise que sourires et amabilité

lorsqu’enfin je parviens à franchir l’arche de sortie

d’un retour dans le temps réel.

.

L’hôtel « Elmuniria »

dans L’underground rue Magellan

où était venu kerouac en 1957, chambre N°4.

Mitoyen, le bar branché  « Le Tangerinn »

dédié aux icônes de la beat generation :

Burroughs, Ginsberg, Ti-Jean, Orlovsky

s’affichent sur les murs…

Je m’envoie un bock de Flag avant de rejoindre

ma couche à l’hôtel « Rembrandt »

où je lis Siham Bouhlal et Mohamed Choukri.

.

En face, la librairie « des Colonnes »,

providentielle, où venaient les beatniks

mais aussi Paul Bowles, Genet, Yourcenar,

parmi les perles de la littérature arabe et persane

que je savoure sereinement au  « Number One »

devant une bière au rythme du jazz.

.

Dans ce brassage culturel de tolérance religieuse

j’en ramènerai les fleurs de ma mémoire

et quelques dirhams oubliés dans ma poche.

.

 

 

Louis Bertholom, né en 1955 en Bretagne (France), vit à Quimper. Ancien chanteur rock, il est l’auteur d’une quinzaine de livres (poésie, récit) dans diverses éditions. Il a cofondé les éditions Blanc Silex en 1995. Son récit autobiographique le Rivage du Cidre  reçoit  la faveur du public à sa sortie en 2002. Reportage en télé régionale. Interview sur France-Culture pour Amerika blues, livre dans lequel il parle de la filiation bretonne de Jack Kerouac. Il écrit dans quelques revues et figure dans 30 anthologies ainsi que des ouvrages collectifs. Il a enregistré deux CD en studio, Ma seule Terre puis Vents solaires qui obtient le coup de cœur du Grand Prix du Disque du Télégramme. Il a également enregistré deux DVD dont un live avec ses musiciens. Il donne des récitals accompagnés de musiciens professionnels de jazz qui composent des musiques sur ses textes. Il est à l’origine de plusieurs créations scéniques depuis 1979. Il intervient aussi auprès des scolaires de tous niveaux. Outre en Bretagne, il a participé en tant que poète à des festivals internationaux à Paris, dans le Jura, au Québec (2 fois), en Ontario, en République tchèque, en Afrique (Bénin, Maroc), en Roumanie…Il a obtenu le Prix Xavier Grall pour l’ensemble de son œuvre, il est aussi 2ème finaliste au Prix Camille Le Mercier d’Erm pour Mordre le monde et 1er finaliste pour Bréviaire de sel. Il est sociétaire de la Sacem depuis 1982 et membre de l’association des écrivains bretons. Quelques uns de ses poèmes ont été traduits en Breton, Tchèque, Polonais, Portugais (Brésil), Grecque moderne et Arabe (Maroc et Égypte où il est publié).

Louis Bertholom est coorganisateur des soirées littéraires autour de la poésie Les rendez-vous de Max, tous les premiers jeudis de chaque mois à Quimper (Bretagne), dans l’ancienne maison du poète Max Jacob (1876-1944), devenue un bar-restaurant. Il est également coorganisateur de deux salons estivaux du livre à Fouesnant.

Dans Paroles pour les silences à venir, Les Éditions Sauvages, 2015 (254 pages), il évoque la Bretagne, les voyages, les turbulences de la vie et quelques coups de gueule notamment contre l’agriculture intensive avec ses pesticides… Une poésie engagée, puissante, lucide, en phase avec le monde en marche et des clins d’œil à des amis et artistes disparus.

Son tout dernier ouvrage Avec les orties du temps aborde le passage du temps avec un regard en profondeur sur le monde en interrogeant les éléments et l’espace.

Le paysage est l’élément fondateur du travail de réflexion de Louis Bertholom. C’est une écriture orale, influencée par les poètes bretons mais aussi par la Beat Generation. Il serait un barde moderne à dimension sociale. Son écriture, proche de l’oralité, est une poésie du réel qui porte le sceau de son pays profond ; la Bretagne ouverte au monde. Fils de paysan, l’attachement à la terre, la mémoire et la révolte semblent être la trame de son inspiration.

Il a collaboré avec quelques artistes peintres, dont Michel Remaud, Jean-Loup Le Cuff, André Jolivet, Jacky Essirard, Jean-Guy Rousseau pour la création de livres d’artiste et illustre également ses recueils d’œuvres originales (Claude Huart, Marc Bernol, Paul Quéré, Francis Pessein et le photographe Yann Pérennou).

 

Livres :

 

Poussière d’Ombres. Éditions Blanc Silex, 1995. Illustrations Malo. Épuisé.

Les Ronces bleues. Éditions Blanc Silex, 1998. Préface Gil refloch. Épuisé.

Les Îles internes. Éditions Blanc Silex, 2000. Peintures à l’encre de Youenn Gwernig, bilingue, traduction en breton de Claire Sauvaget.

Le Rivage du Cidre. Éditions Blanc Silex, 2002. Desins de Claude Huart. Épuisé.

Glenmor, terre insoumise aux yeux de mer. Éditions Blanc Silex, 1997. Dessins Jean-Loup Le Cuff, photos Yves Quentel.

Pèlerin de l’infini. Éditions Encres Vives, 2006.

Infinisterres. Les Éditions Sauvages, 2007. Peintures de Marc Bernol.

Amerika blues. Les Éditions Sauvages, 2009.

Les Ronces bleues. Les Éditions Sauvages, 2012. Nouvelle édition augmentée.

Mordre le monde. Les Éditions Sauvages, 2012.

Bréviaire de sel. Les Éditions Sauvages, 2013. Préface A.G. Monot, peintures de Paul Quéré.

Paroles pour les silences à venir. Les Éditions Sauvages, 2015. Préface A.G.Monot.

Avec les orties du temps. Les Éditions Sauvages, 2016.

Nous te souvenons Glenmor. Les Éditions des Montagnes Noires.

À l’orée des sources vives. Les Éditions des Montagnes Noires (à paraître)

 

Livres d’artistes :

 

Aval Glas. Éditions Boijerie, 1996. Sérigraphies : Jean-Loup Le Cuff.

Proue. Éditions Atelier de Villemorge, 2008. Dessins de Jacky Essirard.

Le Magnifique. Éditions Atelier de Villemorge. Gravures de Jean-Guy Rousseau.

Bréviaire de sel. Édition Originale, 2011. Peintures de Michel Remaud.

Brest l’anxieuse. Voltije ÉditionsLtd, 2015. Peinture de André Jolivet.

 

Livre objet :

 

Bréviaire de sel. Éditions Atelier de Groutel, 2011. Collection « Choisi » n° 15.

Typographies. Préface de Jacques Renou. Linogravures de Jean-François Hémery.

 

Disques :

 

Ma seule Terre. CD. Aval Avel Prod, 2004. Distrib. Kerig puis Sobridis Musiques.

Vents solaires. CD-DVD. Éditions d’Artiste/Aval Avel Prod, 2008.

Coup de cœur du Grand Prix du Disque du Télégramme décerné en janvier 2009.

 Live à l’Archipel de Fouesnant. CD-DVD. Aval Avel Prod. À paraître courant 2017.

 

Participations : (disques, livres, spectacles)

 

La légende de la ville d’Ys. CD. Pascal Rode et l’ensemble instrumental Lyrzhin. Keltia Musique, 2005. Participation en tant que récitant.

Le Songe. Pièce radiophonique. D’après William Shakespeare. 2009. Direction artistique : Ernest Tosetti. Enregistrement, technique, musique: Youenn Manchec.

Yelez, sônes celtiques. CD. Hommage à Xavier Grall de Jean-Marc Amis, 2013. Participation en tant que récitant.

À l’horizon de l’eau. Spectacle poétique, théâtral et musical de Bruno Geneste. Donné au Palais des Congrés de Lorient, 1999. Participation en tant qu’acteur et co-auteur.

Eskemm. Spectacle du bagad Bro Foën. Donné en 2011 et en 2012 dans l’Archipel à Fouesnant. Participation en tant qu’auteur et récitant.

Les Anges du Bizarre. Spectacle poétique. Festival Sémaphore. Moëlan Sur Mer, 2016.

Brocéliande et autres poèmes. Spectacle poétique. Création autour d’Aragon.

Regards sur la Bretagne. Livre, Éditions des Montagnes Noires, 2011

Brest des écrivains. Livre, Éditions Alexandrines, Paris, 2014.

Funérailles civiles, mode d’emploi, de Camille Gouzien et Dominique Riquier. Éd. Vivre tout simplement, 2017.

 

Est présent dans plus de 40 anthologies (France et étranger)

A écrit nombre de préfaces et de postface.

Publie des recensions dans des revues.

 

 

©Une promenade en poésie/2017

Pluton-Magazine

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