Visite au MOCA, le prestigieux Musée d’art contemporain de Bangkok

Loin des circuits touristiques habituels, le Museum of Contemporary Art de Bangkok (MOCA) offre à ses visiteurs une magnifique plongée dans la création plastique et picturale thaïlandaise. Pluton Magazine s’y est rendu pour admirer les collections permanentes.

 

Pas très facile d’accéder au Musée d’art contemporain de Bangkok (MOCA), qui est assez excentré, mais qui vaut le détour. A une quinzaine de minutes en taxi du célèbre parc et marché de Chatuchak, coincé entre plusieurs voies rapides bondées de voitures, l’emplacement n’est pas très affriolant. Une impression qui se dissipe rapidement cependant dès l’entrée de cette institution culturelle, l’une des plus importantes de la capitale.

"Goddess of Belief", huile sur canevas de Sompong Adusarabhan (c) Ph. Triay
« Goddess of Belief », huile sur canevas de Sompong Adusarabhan (c) Ph. Triay

 

Le MOCA de Bangkok est un établissement récent. Il a été inauguré en mars 2012, sous l’impulsion du magnat thaïlandais des télécommunications et grand amateur d’art Boonchai Bencharongkul. Sur cinq étages et 20.000 mètres carrés, dans de vastes salles lumineuses, le Musée rassemble environ 800 pièces originales provenant en majorité de la collection privée de l’industriel.

"Fantasy Land 2", huile sur canevas de Prateep Khotchabua (c) Ph. Triay
« Fantasy Land 2 », huile sur canevas de Prateep Khotchabua (c) Ph. Triay

 

Les créations sont pour la plupart l’œuvre de peintres et de plasticiens thaïlandais, issus pour nombre d’entre eux de la première université du pays consacrée aux arts visuels, l’université Silapkorn, bâtie en 1934. Cette institution fut très influencée par les travaux et l’enseignement du professeur italien Silpa Bhirasri (1892 – 1962), qui initia ses étudiants thaïs aux figures du réalisme, de l’impressionnisme et du post-réalisme. Les meilleurs travaux de ses élèves se retrouvent aujourd’hui au MOCA, ayant su concilier les influences occidentales à une inspiration issue des traditions culturelles thaïlandaises et du bouddhisme. La nouvelle et foisonnante génération d’artistes est également représentée.

"Milkyway", acrylique sur toile d'Alongkorn Laowatthana (c) Ph. Triay
« Milkyway », acrylique sur toile d’Alongkorn Laowatthana (c) Ph. Triay

 

Outre les sculptures, tableaux et autres créations des artistes thaïlandais, le musée comporte également, à son cinquième étage, une collection internationale d’œuvres de peintres originaires de Chine, du Vietnam, de Malaisie, du Japon, d’Italie, de Norvège et des Etats-Unis, entre autres. Une adresse incontournable pour tout amateur d’art visitant Bangkok.

Une salle d'exposition du MOCA (c) Philippe Triay
Une salle d’exposition du MOCA (c) Philippe Triay

About Philippe Triay

D’origine martiniquaise, Philippe Triay est journaliste à France Ô, la chaîne du groupe France Télévisions consacrée aux Outre-mer, où il traite principalement de thématiques culturelles. Il a publié en 2015 un essai sur les écrivains martiniquais Aimé Césaire et Frantz Fanon ("Pour une lecture fanonienne de Césaire", éditions Dagan, Paris), ainsi que "Barbaries" en 2016 aux éditions du Manguier, un recueil de poésie illustré par le peintre guadeloupéen Romain Ganer. Son dernier livre, un récit intitulé "La fin de l'insouciance", est paru en mars 2018 aux éditions du Manguier.

Laisser un commentaire

*