Trois questions à Guillaume Vincent, Pianiste

Dans le cadre de la saison symphonique de l’Orchestre National Montpellier-Occitanie, Pluton-Magazine est allé à la rencontre de Guillaume Vincent

 

  Quel a été votre parcours artistique ?

 

J’ai commencé le piano quand j’avais 7 ans, je viens d’une famille de musiciens, donc il est vrai que ça a été évident et naturel de me porter vers le piano comme instrument, car ma mère enseigne le piano depuis très longtemps. Puis, je suis rentré au CNSMDP (Conservatoire national supérieur de musique de Paris) quand j’avais treize ans. Du fait que je viens comme lui d’Annecy, c’est François-René Duchâble qui m’a poussé à présenter le concours. J’y ai donc passé six ans d’études, auprès de Jacques Rouvier, Jean-François Heisser, et j’ai pu apprendre d’autres professeurs absolument inspirants et très brillants, comme Claire Désert. J’en suis sorti en 2011 et je suis resté à Paris pour préparer mes engagements, car après le CNSM, je n’ai pas forcément souhaité étudier à l’étranger, j’étais suffisamment inspiré par rapport à ce que Jacques Rouvier et Jean-François Heisser avaient pu me dire. J’ai étudié un peu en privé et rencontré quelques professeurs à New-York, mais pas dans une école. J’ai passé le concours Long Thibaud en 2009, à 19 ans, où j’ai gagné le 3° prix, ce qui m’a apporté ensuite un début de carrière en France, ça a été un tremplin efficace et assez bénéfique. Ont suivi une Victoire de la Musique (Révélation Soliste Instrumental) en 2011, un album, en 2009, chez Naïve où j’ai enregistré les 24 préludes de Rachmaninov et de nombreuses collaborations en musique de chambre.

 

Cette semaine, vous êtes invité dans le cadre de la saison symphonique de l’Orchestre National Montpellier-Occitanie, qu’allez-vous jouer ?

 

Une magnifique pièce de Vincent d’Indy, la  « Symphonie sur un chant montagnard dite  » Cévenole, «  opus 25 » . D’indy était un compositeur que je connaissais très peu,  j’avais seulement joué en musique de chambre le trio pour violon, violoncelle et piano. C’est plus une œuvre de musique de chambre presque, même si on est 85 sur scène. C’est une pièce dans laquelle le piano a souvent un rôle d’accompagnement, et c’est très agréable, on n’est pas vraiment dans le type d’écriture d’un concerto et je me sens absolument comme un membre de l’orchestre. C’est une œuvre dépaysante et bien écrite, avec de très belles couleurs, que j’ai pu donc découvrir à l’occasion de ces concerts.

 

             Vos futurs projets ?

 

Je prépare un deuxième album orienté vers Liszt, avec des pièces que j’aime beaucoup et qui ne sont pas forcément très jouées aujourd’hui, voire pas connues, comme « La Berceuse », la « Mazurka Brillant», les trois « Nocturnes », les deux « Ballade» et les deux « Polonaises », ce sera donc un peu un hommage à Chopin à travers Liszt, j’espère le sortir l’année prochaine. Sinon, beaucoup de choses et de programmes différents, j’aime bien connaître le plus de musiciens et faire le plus de projets  possibles. Le 15 et le 16 mai, il y aura une collaboration avec France Musique et le festival de Deauville, avec notamment, le 15, le  «Caprice sur des airs Danois » , de Camille Saint-Saëns, pour flûte, clarinette, hautbois et piano, et le 16, des pièces de Ligeti dont des études et des quatre mains avec Jonas Vitaud. Je joue à Paris le 18 mai, à la salle Gaveau où j’interprète le  « Concerto pour piano n° 5  » de Beethoven, accompagné par l’orchestre de l’Alliance Française. Beaucoup de festivals sont également à venir pour cet été !

 

 

AGENDA

Guillaume Vincent interprète la«  Symphonie Cévénole«  pour piano et orchestre de Vincent d’Indy, accompagné de l’Orchestre National Montpellier-Occitanie, vendredi 31 mars, à 20h, à l’Opéra Berlioz situé au Corum de Montpellier. Également au programme : «  Le chasseur maudit«   de César Franck et la « Symphonie n° 6 « , dite « Pastorale », de Ludwig van Beethoven

 

 

Rédacteur Benoît LEVESQUE

Secrétariat de rédaction Colette FOURNIER

Crédit photo  Julien MIGNOT

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