ART CAPITAL 2020.

Par Annie Joly Monthé

Cette année encore, Art Capital nous a ouvert ses portes avec un feu d’artifice de créations artistiques. Esthétique et élégance harmonieuse étaient au rendez-vous de ce salon prisé par les artistes contemporains du monde entier, dans la splendide ambiance du Grand Palais, sous cette majestueuse verrière qui crée un écrin parfait pour des œuvres exceptionnelles.

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Ce rassemblement unique de 2000 artistes s’est réparti sur quatre salons emblématiques :

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Société des artistes Indépendants, née en 1884 – Créateurs Dubois- Pillet et Seurat.

Salon Comparaison.

Salon du dessin et de la  peinture à l’eau.

Salon des artistes français. Créé par Colbert en 1667 sous le règne de Louis XIV, c’était cette année l’anniversaire de la 230e édition. Un éclairage particulier lui est donné sous la forme d’une interview que Madame Caroline Dubail, historienne du Grand Palais à la RMN a bien voulu nous accorder.

  • Mme Dubail parlez-nous de cet hommage ?

2020 célèbre la 23e édition du Salon dont la Société des Artistes Français est l’héritière. Ce passé étant méconnu, la société a souhaité le faire découvrir au public sous la forme d’une petite exposition de ses archives et la réalisation d’un livret retraçant les grandes dates de ce salon mythique.

  • Pourquoi ce salon est-il mythique ?

Par ses racines historiques : Colbert voulait mettre en valeur la qualité et le savoir-faire des artistes travaillant pour le roi. Plus tard, au XIXe siècle, le Salon permet aux artistes de se faire connaître et de trouver des mécènes ou des clients.

  • Est-ce toujours le cas ?

Oui, bien sûr. Art Capital réunit un nombre exceptionnel de talents les plus divers qui reflètent la vie et l’énergie de la création contemporaine, et favorise la rencontre des artistes entre eux en les faisant connaître du public.

  • Pourquoi parle-t-on de Salon ?

Au XVIIe siècle, l’exposition des artistes royaux se tient au Palais du Louvre dans le Salon Carré. Le nom reste… y compris lorsque l’événement se tient au Grand Palais, à partir de 1901.

  • Pourquoi au Grand Palais ?

Le monument a été créé pour l’Exposition universelle de 1900 pour présenter au public du monde entier l’art français et, après l’exposition, abriter tous les événements attestant des talents et de l’esprit d’entreprise national.

  • Depuis quand le Salon de la Société des Artistes Français se tient-il au Grand Palais ?

Depuis 1901, sans interruption sauf pendant les deux guerres et les travaux menés au Grand Palais autour des années 2000.

  • Quelles étaient les archives présentées au public dans le SALON 2020 ?

Un hommage était rendu à Jean-Baptiste Colbert par un buste de Stéphane SANTI, une digigraphie de Martine DELALEUF, présidente de la Société des artistes Français et surtout quatre gravures du XVIIe, exceptionnellement prêtées par la famille de Colbert pour cette édition. La Société des Artistes Français présentait aussi des comptes-rendus manuscrits et imprimés du Salon, des articles de presse anciens, des affiches, des médailles de récompense depuis 1881…

  • Un autre point fort de cette 230e édition était l’atelier de sculpture que vous avez co-animé avec l’artiste. Pouvez-vous nous en parler ?

Pendant le salon, Rémy Teulier, artiste sculpteur, a réalisé devant le public un portrait en buste de son jeune fils. Nous avons répondu aux questions des visiteurs fascinés par son talent. Les échanges ont permis de rappeler que le Grand Palais a été réalisé par des architectes et sculpteurs de la Société des Artistes Français dont Rémy Teulier est l’héritier.

Caroline, je vous remercie pour cette interview.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur la 230e édition du SALON de la Société des Artistes Français : https://www.grandpalais.fr/fr/article/tous-nos-dossiers-pedagogiques

L’édition Art capital 2020 a fermé ses portes jusqu’en 2024 pour des raisons de travaux au Grand Palais. L’année 2021 verra la nouvelle édition dans un palais éphémère au Champs de Mars. Pour ce départ, un artiste sculpteur nous a interprété un émouvant « ce n’est qu’un au-revoir » au son de son clairon.

Annie Joly-Monthé

Pluton-Magazine/2020

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